Zinjibar se trouve à l'est d'un détroit par lequel transitent chaque jour trois millions de barils de pétrole. Si l'armée réussit à conserver cette ville, ce fait d'armes sera sa première victoire concrète depuis le lancement d'une offensive voici deux mois contre les islamistes. La semaine dernière, les islamistes se sont emparés d'une autre ville de la province d'Abyan.

L’otage française libéré, son mari disparu

La Française disparue jeudi au large du Yémen a été libérée samedi et récupérée saine et sauve lors d'une opération militaire européenne contre de présumés pirates. Le sort de son mari, avec qui elle entreprenait un tour du monde à la voile, reste en revanche inconnu.

Le "Galicia", un navire espagnol de la force Atalante, chargée de la sécurisation du trafic maritime dans l'Océan indien, a intercepté une petite embarcation soupçonnée d'être impliquée dans la disparition de l'équipage du voilier français, le "Tribal Kat", a annoncé samedi soir un communiqué d'Atalante.

Des échanges de tirs

Un porte-parole du commandement d'Atalante, basé à Londres, a précisé que l'otage libéré était Evelyne Colombo, originaire d'Ollioules (Var, sud de la France), partie avec son mari Christian faire un tour du monde à bord d'un catamaran. Elle est saine et sauve. "Elle était la seule otage à bord de l'embarcation" arraisonnée, a déclaré le capitaine Paul Gelly. "Son mari n'était pas à bord", a-t-il ajouté. Lors de l'interception, l'embarcation des pirates présumés a coulé mais tous ses occupants ont été récupérés sains et saufs à bord du "Galicia", a précisé Atalante. Selon le ministère espagnol de la Défense, sept pirates présumés ont été arrêtés lors de l'intervention qui a donné lieu à des échanges de tirs.

"Ils savaient qu'il prenaient des risques et tout le monde leur déconseillait d'y aller", avait dit dans la journée de samedi une relation du couple. Sur le blog tenu régulièrement par Christian, un ancien membre de la Marine nationale, et Evelyne Colombo, l'une des filles du couple, Emilie, faisait part de ses inquiétudes.

A trois reprises depuis 2008, les militaires français étaient intervenus dans l'océan Indien pour libérer des plaisanciers français détenus par des pirates. Une quinzaine de pirates somaliens, soupçonnés d'avoir participé aux prises d'otages des navires français "Le Ponant" et "le Carré d'As" en 2008 et le "Tanit" en 2009, sont à la disposition de la justice française depuis leur capture au cours de ces opérations.

Agences