Tchéchénie : deux attentats-suicides meurtriers à Grozny
Dans la nuit de mardi à mercredi, trois kamikazes ont commis deux attentats-suicides à Grozny, la capitale tchéchène.
Le bilan est monté à huit morts, dont six policiers, et vingt-deux blessés, a annoncé, mercredi, le président de cette République russe du Caucase, Ramzan Kadyrov.
"Un policier a succombé à ses blessures à l'aube", a déclaré Albi Karimov, le porte-parole du président. "Selon les dernières informations ce matin, huit personnes ont été tuées, dont six policiers, un responsable du ministère des Situations d'urgence et un civil. Au total vingt-deux personnes ont été blessées, dont cinq sont dans un état très grave", a déclaré M. Kadyrov, cité par l'agence Interfax.
Son porte-parole a également précisé que les attentats ont été commis par trois kamikazes. Dans la nuit de mardi à mercredi, la police avait fait état de deux kamikazes. La première explosion a retenti quand des policiers ont tenté d'interpeller un homme suspect dans une rue de Grozny pour vérifier ses papiers d'identité. Deux policiers ont été tués. Deux autres kamikazes se sont fait exploser un peu plus tard au même endroit où avaient afflué des policiers et des badauds.
"Nous avons identifié un terroriste – c'est un frère d'un autre terroriste qui avait commis un crime sanglant analogue il y a un an. Il s'est avéré que c'est une famille de terroristes", a déclaré le très autoritaire Ramzan Kadyrov. Ces attentats illustrent la fragilité de la normalisation en Tchétchénie face à la rébellion qui ensanglante tout le Caucase russe et que Moscou n'arrive pas à Juguler depuis plus de quinze ans.
Après la première guerre de Tchétchénie (1994-1996) entre forces d’occupation russes et indépendantistes, la rébellion s'est progressivement islamisée et étendue aux républiques voisines pour se transformer au milieu des années 2000 en un mouvement islamiste armé actif dans tout le Caucase du Nord. Les républiques du Caucase sont presque quotidiennement le théâtre d'attaques, d'embuscades, d'explosions ou d'attentats.
Avec AFP
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