Qui sont ceux qui gèrent réellement l'or algérien ?
Ce qui me laisse perplexe c'est l'identification de l'organisme qui gère ces réserves en or et le lieu de dépôt supposé sur de ce fameux pactole dont tout le monde parle et que personne n'est à même d'estimer comme le trésor de Barbe Noire, le pirate.
En théorie, c'est à la Banque centrale d’Algérie de gérer cet or qui est censé faire partie de ses actifs nets, avec une réévaluation en fonction des cours au moins une fois par an.
Or, il semblerait que ce soit un autre organisme non identifié qui soit en charge de cet or à moins qu'il ait disparu. Le même montant de 1.139.868.264,58 dinars équivalent grosso modo à 15.1982.43,53 $ et au cours actuel de 53687,89$ / kg, il faut en déduire que la Banque d’Algérie ne gère en actif propre que 283,085 kg et trois quintaux d'or. Ce n'est pas des réserves c'est une bijouterie de quartier en Europe ou à Dubaï.
Et en attendant d’être orienté vers les vrais détenteurs de ces réserves et des prérogatives de les gérer à notre insu, hors comptabilité, pour moi il n'y a pas de réserves d'or algériennes. Un communiqué de presse ici et là ne pouvant faire office de comptabilité publique en lieu et place des états financiers publiés sur Journal officiel par la Banque centrale d’Algérie.
De ce fait, il faudrait déjà commencer par le retrouver ce fameux trésor, et ensuite essayer de l'estimer ou de le réévaluer, sinon ce sont des plans sur les comètes que nous tirons. Dans tous les pays du monde civilisé ou non, l’or est déposé à la Banque centrale (BCA) ou par elle auprès d'un autre organisme, mais il figure toujours à son actif quel que soit le lieu physique du dépôt de cet or, et aucun autre organisme n'est habilité à le gérer et le comptabiliser hors de la BCA, et encore moins à le gérer sans comptabilité hors de ce circuit universel.
Même Leila Trabelsi, l'épouse de l'ancien président tunisien, a attaqué la Banque centrale pour prendre la tonne et demi d'or qu'on l'accuse d'avoir volée à la dernière minute à Tunis. A Alger elle semble avoir été devancée par d'autres plus malins qui l'ont fait disparaitre des comptes, ce qui les dispense de le sortir physiquement dans la panique, étant déjà sortis physiquement et comptablement des actifs nationaux. Il est vrai qu'entre une coiffeuse et un gang bien structuré il n'y a pas photo.
Ferhat Aït Ali
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