Arrestation du représentant de « Transparency International » à Alger
Les agents de l’ordre ont arrêté, hier, le président de l’association algérienne de lutte contre la corruption, représentant de Transparency International, lorsqu’il s’apprêtait à animer une conférence à Khenchla. Cette conférence s’inscrit dans le cadre du travail de proximité, effectué par l’association afin de commémorer la Journée mondiale de lutte contre la corruption qui coïncide avec le 9 décembre de chaque année.
Le président de l’association algérienne de lutte contre la corruption, M. Djilali Hadjadj, a déclaré à la suite de l’incident, que « l’administration l’a empêché d’animer sa conférence et que la police a exécuté l’ordre », alors qu’un agent de sécurité a indiqué que « l’activité en question n’est pas réglementaire, car non autorisée ».
Alors que tout était prêt dans la salle de loisirs scientifiques, de la Direction de la jeunesse et des sports de la wilaya de Khenchla, les agents de sécurité sont intervenus afin d’évacuer la salle. Des pièces de théâtre sur le fléau de la corruption avaient été également présentées, mais ces activités ont fini par des échauffourées avec les agents de sécurité qui ont demandé au président de l’association algérienne de lutte contre la corruption, de les accompagner au siège de la sûreté de wilaya.
La section algérienne de « Transparency International » organise, en dehors de Khenchla, d’autres conférences et activités de proximité dans les différentes wilayas du pays, et la conférence interdite de Djilali Hadjadj intervient juste après la parution du rapport de Transparency International sur « les indices de corruption dans le monde en 2007 ». Le rapport montre que la plupart des personnes interrogées en Afrique et dans les pays arabes, dont l’Algérie, reconnaissent qu’ils « ont dû recourir à des pots de vin, en échange de services publics gratuits ». L’Algérie occupe actuellement la 99ème place au classement de Transparency International, sur un total de 179 pays inclus dans l’étude.
Commentaires (9) | Réagir ?
S'il s'agit du meme djillali hadjadj de "l'ecole de police" à Sidi Bellabes en 1985, je lui tire chapeau bas. Celui-là etait un grand Monsieur. Ciao! Doc.
ali je te connais. courage. c'est ça d'etre militant et combien de fois nous avons etes interdis de parole et surtout de réunions. nous avons survécu et c'est ce qui compte:demande a mr. benchicou il restera un modéle pour nous tous. les dictateurs ça meurt un jour!