Mutinerie à l'ambassade libyenne à Sofia (Bulgarie)
Le corps diplomatique de l'ambassade de Libye en Bulgarie avec à sa tête l'ancien consul Ibrahim al-Furis s'est rangé lundi aux côtés des insurgés avant de provoquer une mutinerie à l'ambassade à Sofia, rapporte l'agence bulgare Novinite.
Le chargé d'affaires et son secrétaire ont été détenus pendant plusieurs heures dans le bâtiment suite à leur refus de prendre le parti de la rébellion. Les mutins se sont approprié le sceau de l'ambassade et le contenu du coffre-fort. Ils ont arraché le drapeau libyen et déchiré le portrait de Mouammar Kadhafi.
Le 25 juillet, M.Al-Furis avait été déclaré persona non grata en Bulgarie et aurait dû ainsi quitter le pays dans un délai de 24 heures. Sofia n'a pas motivé sa décision se référant à la convention de Vienne qui permet d'expulser les diplomates sans donner de raisons. Le ministère bulgare des Affaires étrangères a cependant indiqué que l'expulsion n'était pas liée à l'adhésion du diplomate au camp des insurgés.
L'ancien consul a refusé de quitter le territoire bulgare au motif que son fils se trouvait dans un hôpital du pays. Il espère également être nommé représentant officiel du Conseil national de transition en Bulgarie.
La rébellion peine à progresser
A Brega, les rebelles libyens s'activent à déminer le terrain pour sécuriser cette ville portuaire stratégique mais la pénurie de matériel ralentit leur tâche et leur progression. "Nous n'avons pas le choix. Nous devons retirer les mines du sable", explique Mohammed Zawawi, porte-parole de l'Union des forces révolutionnaires à Ajdabiya, à 80 km à l'est de Brega, sous le contrôle des rebelles depuis mai.
Le problème des mines a brisé l'élan des rebelles qui tentent de débarrasser totalement Brega des troupes loyalistes, a-t-il indiqué, même si dimanche un soldat loyaliste a été capturé et des dizaines d'autres se sont enfuis vers le village de Bishr, à l'ouest, sur la route de Ras Lanouf. Depuis qu'ils se sont emparés de Brega le 18 juillet, les rebelles ont capturé entre 10 et 20 soldats loyalistes, selon lui.
Mais il reste quelques poches de résistance dans la ville, selon les rebelles qui les qualifient toutefois de "négligeables". Selon M. Zawahi, un prisonnier a indiqué que "plus de 45.000 mines" avaient été posées par les troupes du régime autour de la ville côtière, située à 800 km à l'est de Tripoli et à 240 km au sud-ouest de Benghazi, la "capitale" des rebelles dans l'est du pays. Quelque 200 ont déjà été retirées autour de Brega, a-t-il indiqué.
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