Ils étaient 8 000 à lancer un mouvement de grève le 28 mars. Ils avaient dû affronter à maintes reprises les forces de l’ordre au sein et devant les hôpitaux pour faire entendre leurs revendications. Nombre d’entre eux ont été molestés, insultés par des policiers lors des manifestations.

Cependant, la reprise du travail que certains considère comme une sorte de trêve estivale, est un signal positif pour de prochaines négociations en vue d’obtenir pleine satistaction à leurs revendications. « Sur trois grandes revendications, nous en avons obtenues deux. Il s’agissait du statut du régime indemnitaire et une réforme profonde du système d’évaluation d’une manière générale», explique le docteur Taoufik Yeliss, l’un des porte-paroles du collectif autonome des médecins résidents. Cela dit, la principale revendication qui consiste en la suppression du service civil, les médecins résidents n’ont pu l’arracher. «Le service civil mis en place depuis onze ans pénalise le médecin spécialiste. C’est un texte qui n’est pas conforme avec la loi fondamentale de notre pays qui stipule que tous les Algériens sont égaux en droits et en devoirs, rappelle encore le docteur Taoufik Yeliss Or, seul le médecin spécialiste est astreint à cette obligation». Sur ce point de lutte, les médecins ne veulent pas céder, même si ils ont mis fin à leur grève. Ils comptent dès la rentrée sociale, en septembre, reprendre le flambeau de la lutte pour la fin de ce service civil.

Y. K.