Les négociation ont échoué entre syndicat et direction d’Air Algérie
Le premier résultat de ces quatre jours de grève : des milliers de clients de la compagnie nationale bloqués dans les aéroports algériens et français et des licenciements non confirmés officiellement de personnels navigants.
La situation était encore bloquée jeudi à Air Algérie toujours en grève. Les vacances de milliers de passagers de la compagnie virent maintenant au cauchemar. Bloqués dans des aéroports, sans information, la plupart perdent patience. Au bout de quatre jours de grève sans précédent et plus est à une période de grands départs, le blocage des vols d’Air Algérie se transforme en crise nationale. A défaut de l’aboutissement à un compromis de sortie de crise, la compagnie nationale, fidèle à ses inconséquences, préfère utliser la menace en annonçant par plusieurs médias de licenciements du personnel gréviste depuis quatre jours. Toutefois, officiellement rien n’a jusqu’à présent filtré. On a choisi l’intox pour destabiliser les grévistes à l’information pour les centaines voyageurs en attente d’un hypothétique vol.
Dans son édition de jeudi, El-Watan annonce le licenciement de 46 stewards et hôtesses de l'air, citant une source de la direction. Mercredi c’était la très officielle agence APS qui avait annoncé que 20 grévistes seraient licenciés, citant également Air Algérie. Côté direction de la compagnie, on conserve le mutisme total. Ni confirmation ni infirmation de ces informations qui ne rendent service ni aux clients d’Air Algérie, ni aux grévistes qui risquent de se cabrer sur leur position.
A ce propos, le président du syndicat du personnel navigant commercial, Yassine Hamamouche, avait indiqué mercredi que le personnel "n'avait reçu encore aucune notification de licenciement". Dans un texto envoyé jeudi matin, M. Hamamouche écrit: "Les négociations n'ont pas abouti. La grève est maintenue". Voilà qui confirme la pousuite du bras de fer entre la direction et le syndicat. Celui-ci réclame des augmentations de salaire et une amélioration de leurs conditions de travail. Mi-juin, il y a eu des discussions entre les deux parties et un accord avait été trouvé. Cependant, entre temps, le PDG de la compagnie a été démis de ses fonctions. Du coup son successeur n’a pas validé l’accord. Ce qui a déclenché la grève surprise de lundi 11 juillet. La direction avait proposé une augmentation de 20% sur les salaires. Le syndicat avait campé sur son exigence de 100%. Mercredi, la direction avait durci le ton et avait licencie une partie des grévistes. Ils seraient 23 selon les syndicalistes.
Pour l’instant, la situation est bloquée au détriment des milliers de voyageurs qui font les frais du jusqu’au-boutisme des deux parties.
Y. K./agences
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C'est le pays dirigé par Bouteflika que le monde entier regarde avec désolation.