Libye: la rébellion réfute les accusations d'exactions et rencontre l'Otan
Le numéro deux de la rébellion libyenne, Mahmoud Jibril, a réfuté mercredi des accusations d'exactions commises dans l'ouest du pays portées contre elle par l'ONG Human Rights Watch (HRW), lors d'un passage à Bruxelles où les représentants du CNT ont été reçus par l'Otan.
Le numéro deux de la rébellion libyenne, Mahmoud Jibril, a réfuté mercredi des accusations d'exactions commises dans l'ouest du pays portées contre elle par l'ONG Human Rights Watch (HRW), lors d'un passage à Bruxelles où les représentants du CNT ont été reçus par l'Otan.
M. Jibril a admis que "quelques incidents" s'étaient produits durant les deux premières semaines de l'insurrection, lancée à la mi-février contre le régime du colonel Mouammar Kadhafi.
Mais "ce n'est plus le cas dans les zones libérées", a affirmé le "ministre" des Affaires étrangères du CNT (Conseil national de transition), cité par l'agence de presse belge Belga.
Il était interrogé par des journalistes sur les accusations de HRW, alors qu'il venait de s'entretenir avec les chefs de la diplomatie des trois pays du Benelux (Belgique, Luxembourg, Pays-Bas).
La France a ouvert le bal en mars et de nombreux pays de l'Otan --l'Allemagne, les Etats-Unis, l'Italie, la Grande-Bretagne notamment-- ont depuis reconnu le CNT comme "légitime représentant" du peuple libyen pendant la période de transition.
Après la Pologne et la Turquie, la semaine dernière, les trois pays du Benelux l'ont fait mercredi, a annoncé le chef de la diplomatie belge Steven Vanackere, avant de recevoir à son tour la délégation du CNT.
Mais des pays de l'Otan ne l'ont pas encore fait, d'où le qualificatif d'"informelle" appliquée à une réunion par ailleurs sans précédent au siège de l'Alliance atlantique.
La délégation du CNT a été pour la première fois reçue par le Conseil de l'Atlantique nord, regroupant les 28 ambassadeurs des pays alliés, et par le secrétaire général de l'Alliance atlantique, Anders Fogh Rasmussen.
"Ils ont une grande responsabilité dans la transition en douceur vers un avenir démocratique et ouvert en Libye", a déclaré M. Rasmussen, cité dans un communiqué.
Les délégués "nous ont exposés leur vision de l'avenir de leur pays, fondée sur la démocratie, l'Etat de droit et le respect des droits de l'Homme", a ajouté M. Rasmussen.
Mercredi matin, Human Rights Watch avait accusé les rebelles libyens d'avoir commis des exactions contre des civils lors de leur offensive sur Tripoli à partir du Djebel Nafussa (ouest).
Déjà, le 27 juin, HRW avait fait état d'"atteintes aux droits de l'Homme de la part des forces rebelles".
Ces accusations pourraient ternir la cause des rebelles, qui combattent le régime de Mouammar Kadhafi, en place depuis près de 42 ans, avec le soutien des Occidentaux et de l'ONU.
Les pays de l'Otan et la délégation du CNT se sont par ailleurs entendus sur trois points, a précisé M. Ramussen: que l'Otan "poursuivra" son opération militaire "pour protéger les civils libyens", tant que ceux-ci seront menacés, que "le régime de (Mouammar) Kadhafi a perdu toute légitimité", et enfin qu'"une solution politique doit être trouvée (...) maintenant".
AFP
Commentaires (1) | Réagir ?
Ki Aïcha ou Bendo. La culture de la violence est ancrée dans nos gènes. Ces mêmes gens vont produire, vous le verrez, une autre forme de dictature comme en Irak. Le problème est civilisationnel.