La France doit "réparation" aux harkis, dit Sarkozy

La France doit "réparation" aux harkis, dit Sarkozy
La France doit "réparation" aux harkis et à leurs enfants, envers qui elle a une "dette", a déclaré le président Nicolas Sarkozy mercredi soir à l'Elysée, devant des associations d'anciens combattants d'Afrique du Nord et de rapatriés harkis.

"A tous les harkis envers lesquels la France a une dette, je dis au nom de la République que la France leur doit réparation", a-t-il salué lors d'une intervention depuis l'Elysée, au retour d'un voyage officiel de trois jours en Algérie. Ce voyage "était celui auquel j'attachais une importance particulière", a-t-il confié.

Au volet reconnaissance, M. Sarkozy s'est adressé aux "enfants de harkis dont les parents ont servi la France, qui ont dû fuir leur pays, que la métropole a si mal accueillis". "J'ai demandé au gouvernement de mobiliser tous les moyens pour mettre en oeuvre une politique de formation, une politique individualisée d'accès à l'emploi, une politique d'accès au logement, une politique particulière d'accès à la Fonction publique", a-t-il expliqué.

"Je souhaite les voir plus nombreux aux postes de responsabilité administratifs, économiques, politiques, médiatiques" et "nous devons avoir une volonté politique deux fois plus forte pour donner aux enfants de harkis la priorité à laquelle ils ont droit", a-t-il défendu, balayant les critiques sur la "discrimination positive".

Au volet réparation, Nicolas Sarkozy a rappelé qu'il a demandé à François Fillon de saisir le Conseil économique et social "afin d'étudier l'ensemble des questions financières concrètes relatives à cette période", dans le but de "proposer des solutions". "J'attends pour la fin de cette année (...) leurs conclusions".

Sans attendre, le président a "d'ores et déjà demandé" au gouvernement de lever la forclusion (déchéance d'un droit non exercé dans les délais prescrits, NDLR) pour le dépôt des demandes d'indemnisation au titre de l'article 12 de la loi du 23 février 2005, une "demande qui était particulièrement attendue" selon lui. Le gouvernement a également été chargé de "réétudier les dossiers éligibles au dispositif de la commission nationale de désendettement des rapatriés" et "d'envisager les mêmes conditions de reconnaissance pour tous les anciens supplétifs".

Enfin, Nicolas Sarkozy a "demandé au Premier ministre de doubler le montant des crédits" alloués aux travaux d'entretien et de réhabilitation des sépultures civiles. "Nous devons honorer la mémoire de nos morts", a-t-il dit.

AP

Plus d'articles de : Algérie-France

Commentaires (2) | Réagir ?

avatar
mohamed hammiche

etre collabo c'est devenu à la mode en 2007. il faut decorer les autres collabos avec les nazis