L'armée mauritanienne a anéanti une vingtaine de membres d'Aqmi
Une vingtaine de membres d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) ont été tués et au moins quatre soldats mauritaniens blessés mardi lors d'une attaque d'Aqmi menée contre une base de l'armée dans le sud-est de la Mauritanie, a appris l'AFP de sources militaire et médicale.
L'attaque s'est produite près de Bassiknou, à proximité de la frontière malienne, et a été confirmée par la télévision d'Etat mauritanienne qui a affirmé que "les éléments terroristes" ont "pris la fuite vers le Mali où ils sont actuellement pourchassés" par l'armée.
"Plusieurs véhicules de terroristes ont participé à l'attaque, l'armée nationale qui les suivait depuis quelque temps les attendait et a pris l'initiative sur eux", a affirmé une source militaire en précisant que l'aviation est intervenue pour mettre fin à l'attaque. Le raid visait une base d'un groupement spécial de lutte anti-terroriste de l'armée mauritanienne et a duré "moins d'une heure", selon cette source. "La riposte de l'armée a été forte et efficace, faisant une vingtaine de mort parmi les assaillants, une dizaine de prisonniers et détruisant au moins trois véhicules", a-t-elle ajouté.
Un lourd bilan pour Aqmi
"L'armée se presse de maîtriser les fuyards" et une "course-poursuite est en cours avec l'appui de l'aviation", selon elle. Cette source n'a pas fait état de victimes au sein de l'armée, mais selon une source hospitalière jointe par l'AFP, quatre militaires mauritaniens ont également été blessés lors de l'attaque et ont été admis à l'hôpital de Bassiknou en fin d'après-midi. Cependant, le bilan reste fluctuant. Quatre soldats mauritaniens ont été blessés, écrit Tahalil. Cela dit il serait bien plus lourd du côté du groupe terroriste. Le journal Le Calame parle de 15 morts, chiffre de source militaire.
L'agence d'information Alakhbar parle, elle, de dix morts et de neuf arrestations, parmi lesquelles un homme d'origine algérienne supposé être l'un des principaux dirigeants d'AQMI. Tahalil croit savoir que cette attaque d'AQMI « avait pour objectifs de frapper une garnison considérée un fer de lance anti-Aqmi et de rehausser ainsi le moral de ses troupes ».
Un porte-parole d'Aqmi, cité par l'Agence Nouakchott Informations (ANI, privée), a de son côté assuré que "25 véhicules ont participé à l'opération" qui "a été bien préparée, maîtrisée et menée avec de hauts dirigeants des moudjahidines". Cependant, aucun chiffre des pertes n'est avancé par cette organisation terroriste.
Cette attaque d'Aqmi en Mauritanie a été menée dix jours après une opération de l'armée mauritanienne contre une base de cette organisation dans la forêt du Wagadou située à l'ouest du Mali, à 70 km de la frontière mauritanienne. L'état-major mauritanien avait indiqué avoir tué 15 djihadistes et perdu deux de ses soldats au cours de ce raid mené le 24 juin.
La base d'Aqmi ciblée abritait de "l'armement lourd anti-char et anti-aérien" et constituait une "menace" pour la Mauritanie, avait affirmé l'état-major mauritanien. Elle avait été "totalement" détruite dans ce raid mené par les seuls soldats mauritaniens, selon la même source, suivi par des opérations de ratissage menées conjointement avec l'armée malienne.
La télévision mauritanienne avait ensuite montré des images des traces des combats dans cette zone, notamment des voitures calcinées, des cratères dus aux bombardements aériens, des restes de munitions non explosées et des provisions. Aqmi avait pour sa part affirmé dans un communiqué publié sur le site de l'ANI que ce raid s'était soldé par la mort "d'au moins vingt" soldats mauritaniens et "la destruction de 12 véhicules" de l'armée mauritanienne.
"Les moudjahidines, au nombre de 15, commandés par le dirigeant Khaled Al-Chinghity" de nationalité mauritanienne, ont perdu deux hommes "dont le sort demeure encore inconnu", ajoutait Aqmi.
La Mauritanie et le Mali sont parmi les pays les plus touchés par les activités d'Aqmi, avec le Niger et l'Algérie où cette organisation a ses racines. Elle possède des bases dans le nord du territoire malien d'où elle organise dans le Sahel des attentats et des enlèvements - essentiellement d'Occidentaux - ainsi que divers trafics. Aqmi retient depuis la mi-septembre 2010 quatre Français enlevés à Arlit, dans le nord du Niger, ainsi qu'une Italienne enlevée le 2 février dans le sud de l'Algérie.
Commentaires (1) | Réagir ?
Et pendant que l'armée mauritanienne s'attaque au vrai terrorisme la nôtre commet des exactions sur des pauvres civils en Kabylie (Azazga). Laissez-moi réfléchir...