Le passé colonial divise toujours : la visite de Sarkozy n'a rien réglé
Nicolas Sarkozy repart aujourd’hui d’Alger avec des contrats mais sans avoir apaisé et encore moins réglé le contentieux algéro-français à propos du passé colonial. Les dirigeants algériens estiment que le discours d’Alger du président français « n’est pas suffisant ». Dans ce discours, Sarkozy reconnaissait que « le système colonial a été profondément injuste ». Après le ministre de l’Intérieur Zerhouni, c’est le chef du gouvernement, Abdelaziz Belkhadem qui estime que « ce n’est pas assez » !
« Le président français a reconnu dans son discours les crimes du colonialisme. C’est satisfaisant. Mais nous au FLN considérons que la reconnaissance ne suffit pas », a déclaré M. Belkhadem lors d’une conférence de presse animée hier à Alger. Pour lui, M. Sarkozy « a montré des signes encourageants et l’Algérie veut construire des relations apaisées avec son partenaire français ».
« Tous les Algériens ont dû être déçus, voire choqués par le propos douillettement sympathique et faussement indigné de Nicolas Sarkozy à l’égard de la colonisation. Et c’est très chèrement payé puisque le chef de l’Elysée repartira demain avec 5 milliards d’euros de contrats dans l’escarcelle en contrepartie d’une énième provocation ! » écrit El-Watan dans un virulent article intitulé « La dérobade de Sarkozy » particulièrement virulent. « Le nouveau locataire de l’Elysée nous apprend en 2007 – nous les indigènes – que le système colonial a été profondément injuste ! Quelle belle trouvaille sémantique ! Et quel bel euphémisme… ! Le président français dont on attendait un peu de courage politique pour quelqu’un qui a promis la rupture a donc préféré surfer sur le changement dans la continuité. Incassable, Sarkozy s’est donc laissé enfermé dans cet ego patriotique, typique aux militants de l’extrême droite française qui rechignent à nos jours à regarder leur passé aussi terrifiant qu’abominable en Algérie. Un passé fait de sang et de larmes. On attendait un peu cet épilogue provocateur aux entournures d’un homme qui a cru nécessaire de se faire accompagner par son secrétaire d’Etat aux anciens combattants, Alain Marleix, pendant que le ministre algérien des Moudjahidine a été sciemment « zappé » de la liste du comité algérien d’accueil.(…) Pour la reconnaissance des crimes et la condamnation de la colonisation française, il va falloir repasser…Sarkozy ne sera pas – du moins pour l’instant –, l’homme qui allait réconcilier les deux peuples. » conclut El-Watan
« Le président français a reconnu dans son discours les crimes du colonialisme. C’est satisfaisant. Mais nous au FLN considérons que la reconnaissance ne suffit pas », a déclaré M. Belkhadem lors d’une conférence de presse animée hier à Alger. Pour lui, M. Sarkozy « a montré des signes encourageants et l’Algérie veut construire des relations apaisées avec son partenaire français ».
« Tous les Algériens ont dû être déçus, voire choqués par le propos douillettement sympathique et faussement indigné de Nicolas Sarkozy à l’égard de la colonisation. Et c’est très chèrement payé puisque le chef de l’Elysée repartira demain avec 5 milliards d’euros de contrats dans l’escarcelle en contrepartie d’une énième provocation ! » écrit El-Watan dans un virulent article intitulé « La dérobade de Sarkozy » particulièrement virulent. « Le nouveau locataire de l’Elysée nous apprend en 2007 – nous les indigènes – que le système colonial a été profondément injuste ! Quelle belle trouvaille sémantique ! Et quel bel euphémisme… ! Le président français dont on attendait un peu de courage politique pour quelqu’un qui a promis la rupture a donc préféré surfer sur le changement dans la continuité. Incassable, Sarkozy s’est donc laissé enfermé dans cet ego patriotique, typique aux militants de l’extrême droite française qui rechignent à nos jours à regarder leur passé aussi terrifiant qu’abominable en Algérie. Un passé fait de sang et de larmes. On attendait un peu cet épilogue provocateur aux entournures d’un homme qui a cru nécessaire de se faire accompagner par son secrétaire d’Etat aux anciens combattants, Alain Marleix, pendant que le ministre algérien des Moudjahidine a été sciemment « zappé » de la liste du comité algérien d’accueil.(…) Pour la reconnaissance des crimes et la condamnation de la colonisation française, il va falloir repasser…Sarkozy ne sera pas – du moins pour l’instant –, l’homme qui allait réconcilier les deux peuples. » conclut El-Watan
Commentaires (9) | Réagir ?
vive l’Algérie
faculté de droit
Ecoutez bien ce que dit Boutef à Sarko sur cette photo: "Allez, monsieur Sarko, soyez un peu gentil. Prononcez juste la petie phrase 'la France s'excuse' et tout le peuple algérien me soutiendra pour le 3eme mandat; je serai le héro qui a arraché zaama l'excuse de la grande puissance qui est votre bon pays. "