La fraude électorale selon la dialectique Zerhouni
Le 28 novembre Moussa Touati, président du FNA, un obscur parti politique en lice dans les élections communales, faisait part à la presse de sa crainte d'un " bourrage des urnes " ; le lendemain, à la clôture du scrutin, le FNA obtenait 1578 sièges soit 11,29 % des suffrages exprimés et se retrouvait promu troisième parti politique d’Algérie ! Ce score inattendu en a surpris plus d’un, sauf l’homme qui la veille encore, anticipant sur les tripatouillage des urnes auxquels aime à se livrer l’administration et craignant une déroute pour ses troupes engagées en force dans la course, pleurait sur le sort de ses candidats en des termes déchirants. Oubliés « les pratiques arbitraires émanant des agents administratifs », la «partialité de l’administration», enterrés la hache de guerre contre le FLN et le RND ! Considérant ce résultat comme normal, Moussa Touati accueillit avec un flegme déconcertant la performance spectaculaire de son parti. Ses cris d’orfraie de la veille se muant en silence reconnaissant.
Le même jour, Karim Tabou, premier secrétaire du FFS, un grand parti historique qui, s’étant fourvoyé dans une consultation jouée d’avance, venait de subir un revers électoral cuisant, démissionnait de son poste devant ses militants. La déclaration de M. Tabou Karim tranchait avec l’inconsistance et la fatuité des propos tenus au même moment par les supposés vainqueurs ; sa démission réinventait une éthique à la politique et rappelait à tous les Moussa Touati du pays que « ces élections sont venues valider les représentations du pouvoir », que leur but « est de donner un semblant de légitimité aux gens du pouvoir et à leurs clientèles », et en conséquence, « d’habiller de fausse légalité toutes formes d’oppressions, d’injustices et d’arbitraires ». Là s’arrêtent les miracles politiques en Algérie.
Pour le reste rien n’avait changé : Dès samedi, avant que d’être mis en accusation, Zerhouni, égal à lui-même, préférait donner la charge le premier… contre les fraudeurs. Ceux-ci ne sont pas toujours ceux qu’on croit. Selon une dialectique très personnelle, le ministre de l’intérieur a expliqué aux auditeurs de la Chaîne III que « s'il y a eu fraude lors des élections locales de jeudi cela ne peut être le fait que des partis et candidats eux-mêmes" puisque « les bureaux de vote étaient placés sous le contrôle et la surveillance "totale" et "sans aucune restriction" des observateurs désignés par les partis et candidats eux-mêmes ».
Ainsi donc, conformément à cette logique, Moussa Touati et ses candidats seraient les auteurs d’un détournement de voix qui a hissé leur parti à la place que l’on sait et Karim Tabou et ses compagnons les artisans de leur propre débâcle.
Voilà qui expliquerait la soudaine ascension de l’obscur FNA…
Ghania Hammadou
Commentaires (7) | Réagir ?
vous croyez avec vos clavier que vous allez leur faire peur. a cette bande de ticrite. aux armes democrates
C?est vrai que le fait qu'un parti qui vient tout juste d'être créer est une véritable prouesse sauf si... ! Devant des catégories poids lourd tel que le MSP le RND ou même le FFS ou le RCD le FNA avait, apriori aucune chance jusqu'a ce que le résultat du scrutin décrète l'inverse alors comment décrypter ces résultats?
la première hypothèse (optimiste) est que ce scrutin n'a souffert d'aucune forme de fraude (très peu vrai semblable) et ce moment là le les 43% de votant ont décidé de mettre en ?uvre l'alternance politique, ce qui reflèterais une maturité politique, et ils ont décidé de faire confiance au programme du FNA après y avoir pris connaissance, ce qui est une prouesse dans une compagne électorale insipide inodore et incolore, à moins que les votants aient fait un parallèle avec un autre front nationale ailleurs et qui les auraient séduit, à ce moment là une vrai question devrait être poser l'électorat algérien serait il conquit par l'ultra nationalisme quant il est clairement affiché ou quant il en fait l'illusion?
la deuxième hypothèse (qui semble plus réaliste) c'est que le pouvoir dans ces sombres desseins à compris que la division était le meilleur moyen de régner et qu'il est décider de troubler le jeu en introduisant un illustre inconnu, l'autre explication est que pour crédité ce scrutin, mal parti au vue du taux d'abstention des législative, l'administration a voulu donner un semblant de crédit en faisant ressortir un outsider : le FNA; tout cela nous rappel un préalable, les présidentielles de 2004 quant un parti inconnu jusque là à pu avoir les signatures exigeaient et que un autre réel grand parti le FFS a eu du mal, ce petit parti est AHD54.
Quoi qu'il en soit je pense que la société civile ce sentira concerné par un scrutin le jour ou on cessera de faire appel à es hypothèses pour expliquer les résultats de ce scrutin.