Syrie : la répression continue
Les réformes politiques annoncées par le président Bachar Al-Assad n’ont pas pu arrêter la vague des manifestations et des contestations qui secouent la Syrie depuis mi-mars dernier. La levée de l’Etat d’Urgence, instaurée depuis presque un demi-siècle, ne calme pas la colère de l’opposition déterminée à renverser le pouvoir mis en place.
Après avoir été accusé d’apporter de l’aide logistique et matérielle aux forces de Kadhafi en Lybie et participé à la répression des civils, le pouvoir de Bachar Al-Assad se retrouve face-à-face avec la montée du mouvement contestataire, inspirée du printemps arabe, qui revendique soit plus de libertés et de démocratie, soit son départ immédiat.
Deux mois et demi fut suffisant pour mettre le plus jeune président du Moyen Orient en état très critique. Suite à des appels sur Internet, notamment sur Facebook, des milliers de syriens sont descendus dans la rue scandant des slogans hostiles au pouvoir. De Deraa à Damas, de Homs à Alep, les manifestants ne voient pas d’autre issue que dans la démission des dirigeants actuels qui « ont mené le pays vers l’impasse » d’après un militant pour les Droit de l’Homme.
De leur part, les forces de sécurité n’hésitent pas à tirer sur les manifestants. Le bilan est très lourd : plus de 300 morts, selon le Comité Syrien de Défense des Droits de l'Homme. Dont 100 morts uniquement le vendredi 22 avril suite à des massives et violentes manifestations qui ont touché l’ensemble de la Syrie, juste après la grande prière hebdomadaire. Nombre de pays ont dénoncé la répression et l’abus des forces de l’ordre. Londres et Washington ont condamné. D’après le ministre des affaires étrangères français Alain Juppé : « seul un dialogue politique inclusif et des réformes répondant aux aspirations légitimes du peuple syrien peuvent permettre de préserver la stabilité du pays, qui est dans l'intérêt de tous ». Hier, Le président français Nicolas Sarkozy a déclaré être en accord avec son homologue américain Barack Obama pour appeler le président syrien Bachar al-Assad à diriger la transition ou à se retirer du pouvoir.
Bachar, un pouvoir solitaire.
Il est le plus jeune président du Moyen Orient. Fils du chef charismatique Hafiz Al-Assad (1930-2000), Bachar Al-Assad (46 ans) est dans l’œil du cyclone. Il mène le pays depuis dix ans, instaurant un régime politique nationaliste et « conservateur ». Il est accusé de ne pas tenir ses promesses et de ne pas réaliser les « réformes économiques ». La corruption s’étend dans tout le pays. Les sanctions mis en place par la communauté internationale compliquent la situation.
Commentaires (2) | Réagir ?
Finalement vous ne passez que les textes qui vous arrangent. La dictature cela vous connait bien !!!
C'est facile d'envoyer des chars contre une population pacifique et désarmée pourquoi il n'utilise pas ces blindes pour récupérer son Golan occupé par les israéliens mai l'histoire nous a toujours démontré qu'une armée de dictateur n'est jamais guerrière.