Les consultations politiques sans l’opposition ont commencé

Les consultations décidées par le président Abdelaziz Bouteflika en faveur de réformes politiques ont commencé samedi à la présidence. Premier couac sérieux : l’absence de plusieurs formations politiques et personnalités d'opposition de taille. Le président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah, chargé de les entendre, était flanqué de deux conseillers du chef de l'Etat, le général Mohamed Touati et l'ancien ministre Mohamed Ali Boughazi. Le premier à être entendu dans la matinée fut le président du mouvement El-Islah Djamel Benabdessalam. Il sera suivi du candidat malheureux à l'élection présidentielle de 2009 Mohand Oussaï Belaïd, connu sous le nom de Mohamed Saïd. D’emblée, le choix de ces personnalités suscite de nombreuses critiques. Ainsi, le RCD rejette l'initiative présidentielle. "L'époque des bricolages politiques est révolue", affirme le RCD, par ailleurs membre de la Coordination pour le changement et la démocratie (CNCD). Ce projet, dit-il, est un "monologue contre le changement". Même refus du Front des forces socialistes (FFS) de Hocine Aït Ahmed, qui a boycotté les dernières élections de 2007. "Nous attendons des actes concrets vers le changement afin de rétablir la confiance dans le pouvoir et dans l'Etat, et non pas du bricolage", déclare son premier secrétaire, Karim Tabbou. Moussa Touati, le chef du parti d'opposition Front national algérien a déclaré que "Bouteflika ne peut pas choisir une personnalité neutre". Le chef de l'Etat "doit défendre et protéger le système" qui l'a placé à ces fonctions. Le FNA n'a pas pour le moment précisé s'il prendra part à ces rencontres ou pas. Le projet tend, selon le communiqué publié par la présidence, à une "vision nationale globale qui soit le reflet, à travers les lois qui seront révisées et le projet de révision de la Constitution, des points de vues et propositions de la majorité du peuple". Des partis politiques ainsi que des "personnalités nationales et les acteurs de la société civile" seront "contactés officiellement" et seront reçus d'ici la fin juin. Pendant ce temps, le peuple gronde. Tous les jours quasiment depuis janvier, des manifestations, marches, voire émeutes, émaillent la vie des Algériens. Les revendications sont plurielles : du travail, des logements, une véritable ouverture démocratique, justice sociale. Plusieurs segments d'activités et de la société sont toujours traversés par des mouvements sociaux.

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Commentaires (3) | Réagir ?

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Ali Mansouri

Voilà un mourant qui veut garder le koursi jusqu'au dernier souffle, il tente pour la énième fois de tromper le peuple avec ses diversions et ses fausses intentions de réformes, ce type là est un malade qu'il faut vite enfermer, ses manoeuvres diaboliques consistent à gagner du temps, le temps que la grogne arabe se résorbe, il tente de faire des soi-disant réformes en faisant appel à ceux qui ont détruit l'Algérie, les Chadli et compagnie, des dinosaures du système corrompu et encrassé jusqu'au cou. Le pire c'est que son ami Sarkozy, le sioniste et l'anti-musulman invite au G8, son ami Boutef, pour cautionner sa politique de destruction de l'Algérie, en échange de contrats juteux imposés aux Algériens par Raffarin. Sarkozy vient au secours de son ami Bouteflika, un défi et un message clair lancés au peuple algérien pour lui dire ce président nous le soutenons pour qu'il finisse l'oeuvre de destruction entamée par la France coloniale. La balle est dans le camp du peuple, il n'appartient qu'à lui de faire tomber le régime au complet, ni la France ni aucun autre pays ne pourrait lui venir en aide. Peuple algérien réveillez-vous, le régime est en train de sortir la carte du Fis avec le soutien des impérialistes, pour terroriser le peuple et l'empêcher de se révolter. A toi peuple d'Algérie de déjouer les manoeuvres diaboliques de ce pouvoir criminel, mafieux, traitres, qui refuse de quitter le pouvoir. Pour le garder il est prêt encore une fois à ensanglanter le pays et semer la guerre civile au sein du peuple algérien.

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bassia

Le président Bouteflika veut dire aux Algériens d'une façon détournée " c'est moi avec mon système pourri ou c'est le chaos qui vous attend " comme cela se passe dans les dictatures qu'il soutient fermement. (Tunisie, Yémen, Syrie, Libye, ...)

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