Si la répression est toujours aussi féroce, la volonté de manifester est toujours intacte en Syrie. La dernière nouvelle est l'appel au rassemblement baptisé "Vendredi des femmes libres", lancé par de manifestants opposés au régime de Bachar El Assad. "Le 1" mai nous manifesterons pour la dignité de nos soeurs détenues", écrivent les militants anti-Assad. Depuis déjà quelques jours le vent de la contestation a gagné tous les coins de la Syrie. Paniqué, le régime poursuit sa fuite en avant. En faisant appel à l'armée qui use d'armes lourdes et de tireurs d'élite contre les manifestants. Dans les villes de Deraa et Homs, dix-neuf civils ont été tués, hier mercredi.

Malgré les cris de victoire du régime syrien, le calme est loin d'être rétabli. Les très rares images qui parviennent à sortir de ce pays montrent le contraire du discours déployé par la télévision officielle.

Jusqu'à présent épargnée par les révoltes, la cité universitaire d'Alep dans le nord du pays était en proie hier soir à des manifestations d'étudiants. Ils étaient des milliers à descendre dans les rues de la deuxième ville de Syrie. La foule a été dispersée à coups de bâtons par d'autres étudiants fidèles au régime et les services de sécurité, selon le témoignage d'un militant sur place.

Depuis le début de la révolte populaire, il y a à peine un mois, près de 700 personnes sont tuées et plusieurs milliers sont emprisonnées.