Le 8 mai 1945 fut plus important par l’irruption du peuple sur la scène de histoire qu’un 19 juin 19665, occupant le haut du pavé des festivités nationales

Le 8 mai 1945 fut plus important par l’irruption du peuple sur la scène de histoire qu’un 19 juin 19665, occupant le haut du pavé des festivités nationales

8 Mai 45 : Fête nationale !

Pendant que Sarkozy exaltait la fibre patriotique des Bretons du Morbihan à l’occasion du 8 mai 45, fête de leur victoire, notre Président de la République recevait un émissaire africain, venu lui rendre compte des résultats d’un sommet consacré à Mouammar El Kadhafi, assassin de son peuple devant l’éternel.

Notre Ministre de l’Intérieur se rendait à Paris, sur ordre du Président, d’après ce que la presse nous a laissé entendre, pour être agréable à notre ami Sarkozy, qui s’est toujours refusé à faire acte de repentance. Une fumeuse réunion consacrée aux drogues et narcotiques.

Chez nous, l’immuable rituel fut respecté à la lettre, a Guelma, Kherrata et Sétif. Les mêmes discours servis par les mêmes responsables, sauf à Guelma où des fillettes, toutes de rouge vêtues, esquissèrent une sorte de mouvement d’ensemble du plus bel effet.

Les jeunes algériens méritaient que l’une des plus belles pages de leur histoire leur fût contée, ne serait-ce que pour quelques minutes, à la télévision, par le Président de leur République, pour leur apprendre que cette date était l’une des plus importantes de l’histoire de leur libération. Qu’elle avait ouvert, comme l’a dit Mohamed Boudaif, la route au 1er Novembre 1954. Je ne sais pourquoi les responsables de notre pays ont des complexes avec notre histoire et les dates qui la jalonnent.

Le 8 mai 1945 fut plus important par l’irruption du peuple sur la scène de histoire qu’un 19 juin 19665, occupant le haut du pavé des festivités nationales, pendant des années.
Oui la Fondation du 8 mai 45 a raison d’exiger, tout comme Louisa Hanoune dans sa dernière interview au Soir D’Algérie, la reconnaissance du 8 mais 1945 comme date fériée nationale.

L’histoire appartient aux peuples et c’est à eux qu’il revient de s’approprier les dates qui jalonnent leur histoire ; sans courir le risque d’être malmené et conduits au commissariat de Cavaignac, comme ce fut le cas, pour les Jeunes du Mouvement Autonome de la jeunesse (MJIC). Seuls les jeunes produiront le changement !

Baghdadi Si Mohamed

Le 9 mai 2011

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