La mobilisation par les réseaux sociaux en Egypte et en Tunisie a fait école. Ce qui ne laisse pas Alger indifférent. Selon le ministre de la Jeunesse et des Sports, Hachemi Djiar, l'Algérie est "défaillante" en matière de contrôle des réseaux sociaux. Et la situation de bouleversements politiques qui ont lieu dans la rive sud de la Méditerranée «est due, en grande partie, à ces réseaux sociaux» observe encore le ministre qui acoue que ce n'est pas uniquement un phénomène local. Néanmoins, "des réseaux sociaux comme Facebook et Twitter peuvent être une solution au déficit en matière de communication qui existe en Algérie" a rappelé Hachemi Djiar qui intervenait à l'ouverture d'une journée parlementaire sur le thème réseaux sociaux en ligne qui avait réuni un collège d'experts. Le ministre des Sports a préféré insister, au cours de son intervention sur la nécessité de mettre à contribution ces réseaux sociaux dans la consolidation des valeurs de "citoyenneté" et de "civisme" plutôt que de souligner leur rôle potentiel dans la prise de conscience politique, voire dans la mobilisation citoyenne pour le changement pacifique. Enfin, les spécialistes ont relevé que plus de 2 millions d'Algériens ont un compte facebook, classant de fait l'Algérie à la 52e place des utilisateurs de ce réseau.

Synthèse Y. K.