Réformes de Bouteflika : l’esbroufe
Il mène inéluctablement le pays à sa perte, s’amusant même à le ridiculiser, confiant au cacique Bensalah la mission de réformer l’Algérie « Le chef de l’Etat n’a même pas essayé de sauver la face, ou de faire semblant, en confiant la commission «des réformes» à une personnalité nationale indépendante qui n’est pas liée à une fonction institutionnelle ou par un mandat électif », écrit El-Watan.
Bouteflika ne veut rien réformer. Ne peut rien réformer.
El-Watan l’a compris qui continue : « La démarche est en réalité guidée par le seul enjeu de donner l’image, à l’étranger, d’un régime qui veut s’amender par des effets d’annonce d’une révision constitutionnelle ne présageant, visiblement, aucun changement de fond ni dans la nature du pouvoir ni dans ses pratiques. Ce n’est d’ailleurs pas à un dialogue politique que Bouteflika a appelé les partis, mais à une cérémonie d’enregistrement de doléances où Abdelkader Bensalah jouera le rôle de «vaguemestre». Ceux qui accepteront d’y aller seront ceux qui auront consenti à faire les figurants dans une pièce où le pouvoir jouera le rôle principal. Ce dernier n’a en effet aucune intention de les élever au rang de partenaires politiques. Le scénario semble cousu de fil blanc. Il y aura certainement beaucoup d’agitation dans les gradins lorsque certains seconds rôles entreront en scène pour faire croire à une nouvelle trame pour sortir du «tragique».
Ce ne sera pas le cas ! Le pouvoir cherche à déjouer la pression internationale par l’esbroufe. Sa réalité est perceptible dans la manière, les moyens et la violence qu’il met à étouffer dans l’œuf toute manifestation de peur qu’elle ne prenne la tournure qu’ont prise les révolutions qui ont fait chuter les régimes de Ben Ali en Tunisie et de Moubarak en Egypte."
L.N.
Commentaires (6) | Réagir ?
Un chef d'état qui fait montre de la volonté de changement s'est trompé de plaque et d'hommes. Comment pourrait percevoir de manière crédible les intentions du pouvoir algérien qui, au lieu de changer tout le gouvernement et à sa tête OUYAHIA, lequel déclare ironiquement par "Le parachèvement de la démocratie" alors que celle-ci n'a jamais été entamée, ni vu le jour; alors que sous sa fenêtre d'honorables médecins se faisait matraqués, dans leur marche pourtant pacifiste et pacifique. Ouyahia se moque de l'opinion publique et de la société, dont la déclaration sous entend qu'il demeurera dans le gouvernement. Aucune intention visible et/ ou perceptible n'est affichée par le pouvoir. Cela pourrait durer combien de temps, alors que la corruption a atteint son summum et l'investissement a, quand à lui atteint le plancher, reléguant notre pays à la 136 place sur 186 en matière d'investissement.
De toutes les manières, les marmites bouillonnent, alors que notre pays n'a pas besoin d'une autre décennie noire, qu'ont précédé deux décennies de mauvaise gouvernance qui ont accentué la corruption dans tous les domaines, pratiquée en premier lieu par les plus hauts responsables des affaires de l'état.
Un quarteron de députés bouge, et, appelle le pouvoir à ce positionné conformément à la volonté du peuple qui veut un changement radical. Ce changement ne peut se faire par de simples retouches de la constitution, dont les consultations sont boudées en même temps par les partis mais encore par les parlementaires indépendants, au regard de sa constituante.
La fraude électorale et le bourrage des urnes c'est fini ! Fini ! Je hais la fraude électorale lorsque ce n'est pas moi qui sort gagnant en tête à tous les coups. Vous connaissez tous ! le topo à faire pour ne pas faire ce que je hais. Vous connaissez aussi la référence dans le domaine, celle qui vous fournira les tuyaux et l'iktina3 qui va avec. Je veux des réformes profondes, sans relache jusqu'à l'orgasme, c'est le fond qui manque le moins. Je veux que la justice du seif el hadjadj soit appliquée dans toute sa rigueur en fonction de la gravité des délits, rappelez-vous toujours comme moi le proverbe qui dit :" Qui vole un boeuf, vole un oeuf ". Au fond, j'aime bien ce que vous faites pour moi et lorsque je vous engueules, c'est pour qu'on ne dise pas que ce n'est pas moi qui donne les ordres... Suite dans le même numéro.