Sarkozy a-t-il vilipendé les musulmans ?
Sarkozy a-t-il tenu des propos insultants sur les musulmans comme l'en accusent des officiels algériens et le ministre Mohamed Chérif Abbas ? Tout est parti en fait d'une étrange histoire qui s'est racontée dans les chancelleries européennes. Nicolas Sarkozy, recevant le Premier ministre irlandais, Bertie Ahern, le 21 septembre, puis suédois, Fredrik Reinfeldt, le 3 octobre, se serait livré à une véritable diatribe anti-musulmane devant ses invités. La scène est rapportée par un journaliste de Libération, Jean Quatremer, qui la traite d’abord dans son blog Coulisses de Bruxelles... puis dans Libération du 19 novembre 2007. Selon les sources de Jean Quatremer, le chef de l’Etat français s’est lancé dans un monologue confus d’une vingtaine de minutes, « dans un langage très dur, très familier, choquant pour tout dire», contre le « trop grand nombre de musulmans présents en Europe » et leurs difficultés d’intégration. Il a aussi décrit de façon apocalyptique le « choc de civilisation » qui oppose les musulmans à l’occident. Le tout, manifestement, pour justifier son opposition à l’adhésion de la Turquie à l’Union. « Mais, écrit Quatremer, ses interlocuteurs, qui n’en sont toujours pas revenus, ne sont même pas sûrs de l’avoir bien compris, tant le discours était décousu et surtout hors de propos avec l'objet de ces rencontres, la préparation du Sommet de Lisbonne des 18 et 19 octobre. Ils en ont, en tout cas, retiré la désagréable sensation que Sarkozy, non seulement avait un sérieux problème avec les musulmans, mais avait du mal à maîtriser ses nerfs. »
La publication de cette information dans le blog Coulisses de Bruxelles... soulève un tollé général. Quatremer reçoit 370 commentaires, « dont une bonne proportion d’insultes, voire de menaces », explique-t-il dans Libération du 19 novembre. « On me reproche de mentir, de m’appuyer sur des sources anonymes… Je précise bien qu’il s’agit là du point de vue des deux délégations. » Le journaliste est un peu destabilisé : « L’émotion suscitée par ce billet me surprend », avoue-t-il. Mais il persiste : « Sarkozy, qui a un langage en privé mais aussi en public souvent brutal, s’est déjà illustré en parlant de «l’homme africain» qui refuserait l’idée de progrès, ou encore en reprenant à son compte la thèse du choc des civilisations entre l’islam et l’Occident. »
Pour l’heure, à deux semaines du voyage de Sarkozy à Alger, l’affaire est étouffée.
Lahouari K.
Commentaires (3) | Réagir ?
Sarkozy est au pouvoir depuis 6 mois, il a déjà marre des musulmans. Nous on se farcit les arabo-musulmans depuis 1962 et en 2007 ils sont toujours là.
Tout cela revele le niveau de cretinisme de cet individu que des bourricots vont aider à "marketiser"aupres des pauvres francais moyens en lui octroyant des contrats mirobolants sur le dos des competences algeriennes ecrasées et insultées par ces memes bourricots