Discours de Bouteflika : Nul et non-avenu
Ce n’est que 4 mois après les morts des émeutes de janvier dernier que Bouteflika fait une proposition à travers une révision constitutionnelle qui dénote davantage la peur d’un soulèvement populaire que la volonté de répondre aux aspirations profondes du pays. Les mots qui sonnent creux, le mensonge, l’entourloupe politique et le mépris du citoyen sont l’essentiel de son allocution.
Il aura néanmoins profité de cette occasion pour, de nouveau, défier la communauté internationale en réaffirmant son soutien au régime criminel de Kadhafi en déclarant :
«Il est évident que nous penchions plus vers les positions des forces politiques imprégnées du sens nationaliste qui bannissent toute ingérence dans les affaires des autres et rejettent, en contrepartie, toute ingérence étrangère dans les leurs. »
Autrement dit, le massacre de populations à huis-clos par des dictatures, est, lui, permis selon Bouteflika qui, rappelons-le, n’a pas hésité à porter la responsabilité de l’assassinat des enfants kabyles en 2001-2003.
La seule proposition qu’il croit être en mesure de jeter de la poudre aux yeux, est celle d’une révision constitutionnelle. Or, celle qu’il voulait lui, il l’a déjà faite en novembre 2008 pour déplafonner les mandats présidentiels et rester, croit-il, au pouvoir à vie.
Il annonce, sans donner de délai, son intention de créer une « commission constitutionnelle, à laquelle participeront les courants politiques agissants et des experts en droit constitutionnel. Elle me fera, dit-il, des propositions dont je m'assurerai de la conformité avec les valeurs fondamentales de notre société, avant de les soumettre à l'approbation du parlement ou à vos suffrages par la voie référendaire. »
- On aura remarqué que l’expression de « courants politiques agissants » est laissée à sa seule interprétation.
- Il s’érige en inquisiteur qui coupera la tête à toute proposition non conforme « aux valeurs fondamentales de notre société », allez savoir lesquelles !
- Il choisira lui, le vote du parlement croupion ou la fraude électorale au référendum pour faire valider une révision constitutionnelle qui n’en sera pas une.
- La Kabylie et sa revendication d’une autonomie régionale sont occultées.
Parce que cette proposition ne concerne pas la Kabylie et le peuple kabyle, ni de près, ni de loin, notre seule réponse est son BOYCOTT !
Les martyrs kabyles de 2001 continuent d’être méprisés par Bouteflika et ses soutiens militaires. Les assassins d’hier ne peuvent devenir l’espoir de demain. Cette mascarade est une fois de plus la preuve de l’incapacité du régime à changer de nature.
En tant que Président du Gouvernement Provisoire Kabyle, j’appelle à la mobilisation populaire pour ce 20 avril, afin de rendre hommage aux enfants de la Kabylie, assassinés il y a 10 ans.
Washington le 15/04/2011
Ferhat Mehenni, Président de l’Anavad
Commentaires (13) | Réagir ?
MERCI
Azul Kacem
Doucement mon ami, doucement! Surtout, évitons des souffres douleurs! Les mégalomanes du FLN and sons sont les seuls responsables de notre malheur.
Bonjour Mon ami Madih,
Seul toi mon ami peut décoder mon désespoir de voir ainsi mon pays tiraillé sans que l'on puisse y coller une note d'espoir de notre vivant. Je n'ai rien contre Ferhat Mehenni ni contre Ali Belhadj d'ailleurs en tant que personnes qui se battent pour leurs crédos, mais ces idées de séparer la petite famille que nous sommes me fait perdre la tête bien souvent, surtout quand Bacchus est mon seul compagnon, en ces soirs ou tout semble flou.
"Eghma mismenagh lahssane yekerd ghouri ar dhiyouath ! Aït Menguellet, encore et toujours.
En tous cas, il m'est toujours agréable de te retrouver dans ces moments où j'ai l'impression de perdre la tête quand j'essaie de tirer la sonnette d'alarme contre toute effusion de sang qui se profile à l'horizon de notre salut.
Je n'aime pas le sang mon ami, je préfère la bière, tu le sais bien !
Quand aurons nous enfin le temps de prendre le temps de vivre en paix sous ce ciel si bleu de notre beau pays et de nous y laisser bercer par "itij, avehri, thili" ? Du Imazighen Imoula pur n'est ce pas? Pas de mon vivant, je le sens, ni de celui de Ferhat, ni de celui de Ali Belhadj, encore moins de celui de Bouteflika ! Voilà pourquoi je m'emballe mon ami, et bien plus souvent que mes petites interventions ne le laissent paraître.
En conclusion : Ya madame encore, et toujours, à boire !
Cheers mon ami et merci pour ta présence !
Ah ! J'allais oublier mon petit message pour d'autres, qui se reconnaitront: Oua dh 'Mass" Ouayadh dh'miss n'Mamass !