"Kadhafi doit quitter le pays"
Un consensus sur le sort du dirigeant libyen s'est dégagé à l'issue de la conférence à Londres.
Les pays participant à la conférence sur la Libye mardi à Londres sont tombés d'accord à l'unanimité pour dire que "Kadhafi doit quitter le pays", a déclaré le chef de la diplomatie italienne, Franco Frattini, soulignant que cela ne voulait pas dire "immunité". "Ce consensus est atteint. L'unanimité des participants à la réunion ont dit que Kadhafi doit quitter le pays", a indiqué Franco Frattini à l'AFP. "Pour le reste, ça dépend du pays qui peut-être va proposer d'accueillir Kadhafi", a souligné le ministre italien des Affaires étrangères. "Il n'y a pas encore de proposition formelle, aucun pays n'a formulé cette proposition, même les pays africains qui peut-être seront prêts à le faire", a-t-il dit.
Interrogé sur les implications d'un éventuel exil de Muammar Kadhafi, Frattini a souligné : "Ça ne peut pas vouloir dire immunité." "On ne peut pas, on ne veut pas dire ça, parce que l'immunité, ce serait la violation du statut de Rome", texte fondateur de la Cour pénale internationale (CPI), a précisé Franco Frattini, qui s'exprimait en français. Questionné sur la sortie de crise, il a insisté : "La pré-condition (pour une sortie de crise), c'est qu'il quitte le pays". "Il doit être obligé à l'exil, ce n'est pas une concession qu'on va lui faire, c'est une obligation. Il doit comprendre à la fin que franchement, il n'a pas d'autres options, si on trouve un pays prêt à l'accepter", a-t-il poursuivi. "Quelle est l'alternative ? Est-ce qu'on peut faire la guerre sur le terrain ? On ne peut pas. Donc la seule option, c'est celle que je propose", a-t-il conclu.
De son côté, le ministre britannique des Affaires étrangères William Hague a précisé que Londres ne cherchait pas un pays qui accueillerait le colonel Kadhafi. "Mais cela n'exclut pas que d'autres pays le fassent", a souligné le chef de la diplomatie britannique, à l'issue de la réunion internationale sur la Libye. Le Premier ministre du Qatar, Cheikh Hamad Ben Jassem, qui a également participé à la conférence de Londres, a, lui, "exhorté" le dirigeant libyen "à partir et éviter un bain de sang".
AFP
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