Les autorités libyennes ont accusé dimanche l'Otan de "terroriser" les civils et d'en tuer, dans le cadre d'un complot visant à humilier et à affaiblir la Libye. Le gouvernement de Tripoli maintient que les raids aériens occidentaux ont tué plus de 100 civils, ce que dément la coalition, qui dit protéger les populations des attaques des forces de Muammar Kadhafi et ne viser que des objectifs militaires.

"La terreur dans laquelle vit la population, la peur, la tension sont présentes partout. Et ce sont les civils qui sont terrorisés jour après jour", a déclaré un porte-parole du gouvernement libyen, Moussa Ibrahim. "Nous pensons que la poursuite inutile des raids aériens découle d'un plan visant à placer le gouvernement libyen dans une position de faiblesse en cas de négociations. L'Otan est prête à tuer des gens, à détruire les camps d'entraînement de l'armée et les postes de contrôle militaires, ainsi que d'autres sites", a-t-il ajouté. Ibrahim a reconnu que les insurgés progressaient en direction de l'ouest de la Libye. "Les rebelles avancent, a-t-il dit. Les pays occidentaux affament la population libyenne. Ils veulent mettre à genoux la Libye, pour qu'elle crie pitié."

Le porte-parole a affirmé, d'autre part, dimanche que les insurgés avaient attaqué ce qu'il a présenté comme un convoi de la paix se dirigeant vers Benghazi, grande ville de Cyrénaïque tenue par les révoltés. Cette attaque a fait 29 blessés, a-t-il dit en précisant qu'elle avait eu lieu près de Bin Djaouad, sur la côte du golfe de Syrte. Un responsable d'une tribu, Mohamed Charif, avait ce mois-ci appelé la population, au nom du gouvernement, à prendre part à une procession symbolique, "avec tous les moyens de transport possibles", pour se rendre de Tripoli à Benghazi dans le but d'engager des négociations sur une réconciliation.

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