Six questions au Gouvernement algérien à propos de l’urgence d’une nouvelle gouvernance
Au moment où l’on parle d’engager des réformes en profondeur à la fois politiques et économiques afin de réaliser une transition démocratique pacifique en espérant que les actes suivront la parole, que ce ne seront pas du replâtrage, sachant que par le passé bon nombre de promesses et lois n’ont jamais été appliquées expliquant le divorce croissant entre les dirigeants et les citoyens, nous proposons dans cette modeste contribution, afin de susciter un d ébat productif, de poser un problème stratégique déterminant pour l’avenir de l’Algérie à savoir l’urgence d’un Re-Engineering pour l’Algérie en six questions réponses.
Professeur Abderahmane MEBTOUL- Docteur Liès GOUMIRI
1/ Quel bilan tirez- de l’action gouvernementale de la dernière décennie?
Il faut partir de la situation antérieure puis évaluer celle d’aujourd’hui. Nous dirons d’abord que l’Algérie n’est pas à l’abri des périls qui la guettaient avant et n’a pas trouvé à ce jour la voie de sortie d’une crise multidimensionnelle aigüe. Les problèmes majeurs demeurent, la crise de confiance persiste à l’intérieur et à l’extérieur de l’Algérie, accentuée par les scandales financiers. Les conditions critiques d’implosion demeurent, les frustrations persistent, les perspectives s’assombrissent et enfin les fondements d’un développement durable du pays ne sont toujours pas réalisés. Si nous nous arrêtons aux équilibres macroéconomiques et la dette il est évident que nous avons bénéficié d’une conjoncture favorable à nos exportations d’hydrocarbures et de bonnes conditions pluviométriques qui nous donnent un peu de répit. Cette embellie est indépendante de nos efforts. La manne pétrolière a permis à l’Algérie d’effacer une énorme dette de consommation anarchique et d’engager des dépenses d’infrastructures jamais égalées. C’est un acquis pour le pays peut-on dire sans contexte, comme le programme d’industrialisation tout azimut des années 70 aurait dû permettre à l’Algérie de sortir du sous-développement. Que sont devenues ces usines clé en main et tous ces complexes intégrés ? En 1990, lors d’une visite dans notre pays, le Président japonais du KEIDAREN disait : l’Algérie, Quel gaspillage ! Il n’est pas permis de commettre deux fois de suite les mêmes erreurs. Nous n’avons pas le droit de gaspiller des ressources non renouvelables pour un développement non durable. Si l’Algérie investit dans les biens durables et les techniques modernes, ceux-ci doivent s’accompagner par des investissements tout aussi importants dans l’éducation-qualification, la démocratie-liberté et l’environnement-préservation. C’est là que le bas blesse ! C’est l’investissement immatériel qui manque aujourd’hui cruellement à ce pays. Nous pouvons investir autant de milliards de US$ sans connaître de développement voire régresser, comme nous le craignons aujourd’hui. L’âge d’un pays n’a rien à voir avec son niveau de développement, ainsi l’Egypte et l’inde ont plus de 2000 ans et sont classés pays pauvres, le Canada et l’Australie ont moins de 150 ans et sont classés pays riches. De même la taille des pays et leurs richesses naturelles n’ont pas d’effet direct sur leur niveau de développement, à l’instar du Japon petite ile sans ressources naturelles mais véritable « usine flottante » et de la Suisse, sans culture de cacao, produit le meilleur chocolat et tire sa richesse de sa stabilité et son sérieux. On construit une économie d’abord sur les valeurs morales d’une société (l’éducation civique, le code de l’honneur, le patriotisme authentique, la tolérance, la discipline, la rigueur, la performance, le sens du devoir, l’ordre de mérite, la loyauté, le gout de l’effort, la promotion sociale, la déontologie, la connaissance, le sens de la responsabilité, le challenge, la citoyenneté, l’honneur, la solidarité, la famille, la patrie…). Quand comprendrons-nous que la structure des sociétés modernes et puissantes qui dominent le monde, s’est bâtie d’abord sur des valeurs et une morale (qu’ils appellent : les valeurs et principes universels). Nous devons impérativement recomposer nos valeurs et nos principes pour reconstruire une société algérienne moderne et ouverte à la culture et au développement économique, technique et social.
2/ Quelles sont les actions urgentes pour mener l’Algérie vers une sortie de crise ?
En quelques mots, c’est d’abord, œuvrer pour bâtir une démocratie dynamique assise sur une justice indépendante, compétente et diligente. C’est ensuite de sortir d’un système de Gouvernance archaïque pour un système participatif et qui appelle aux compétences algériennes locales et celles établies à l’étranger. C’est en d’autres termes, donner aux algériens l’envie de construire
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(*) Abderrahmane Mebtoul est docteur d’Etat Es Sciences Economiques (1974) est professeur des Universités et expert international. Il a été conseiller et directeur d’Etudes Ministère Energie Sonatrach 1974/1979/1990/1995-2001/2006- Premier Conseiller à la Cour des Comptes 1980/1983- Président du Conseil des Privatisations avec rang de Ministre Délégué de 1996/2000 et expert à la présidence de la république 2007/2008 ayant dirigé des audits d’intérêt national.
Lies Goumiri est docteur d’Etat ès-sciences physique de l’Institut National Polytechnique de Grenoble (France) et diplômé de Sciences Po Paris. Il a occupé d’importants postes dans l’administration centrale, CEO dans plusieurs entreprises publiques et privées et institutions internationales. Il a été associé à plusieurs missions de l’ONUDI et enfin consultant pour divers organismes et sociétés étrangères asiatiques.
Commentaires (2) | Réagir ?
Pour construire une économie performante il faudrait aussi rajouter cette fameuse citation de Thomas Edison : "Le génie est fait d'un pour cent d'inspiration et quatre vingt dix neuf pour cent de transpiration " Malheureusement dama fel oued et double six des dominos ne sont pas là pour nous propulser de l'avant Combien de français m'ont dit : Arezki ! l'Algérie est un beau pays Vous avez tous les ingrédients pour en faire un pays puissant Vous avez le pain le beurre je ne rajoutterais pas le saucisson pour ne pas offusquer certains et le couteau mais vous ne savez pas vous en servir
Un seul mot DÉGAGE Bouteflika et ta bande de gangters mafieux marocains, n'oublie pas d'emmener aussi ton mentor Toufik le criminel et les généraux qui t'ont placé contre la volonté du peuple. DÉGAGEZ