Le ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé, a dressé ce jeudi un bilan positif des cinq premiers jours de l'opération militaire alliée. Il estime qu'elle a permis de stopper l'avancée de Mouammar Kadhafi, de sauver Benghazi et de neutraliser une bonne partie des moyens militaires du dictateur.

«Nous allons continuer les frappes aériennes». «Nous ciblons sur les moyens militaires et sur rien d'autre», affirme le ministre sur RTL. «Cela va continuer le temps nécessaire», ajoute-t-il en rappelant que l'objectif est de «protéger les populations civiles». Le but de l'opération militaire rappelle Alain Juppé n'est pas de s'enliser. «Ce n'est pas l'Afghanistan ou l'Irak», insiste le ministre. Alain Juppé explique : «Je suis convaincu qu'à Tripoli certains commencent à se poser des questions... est-ce qu'on peut continuer avec un dictateur, je ne vais pas utiliser des termes excessifs, mais fou ?» «Je n'imagine pas, après ce qui s'est passé et ce qui se passe dans le monde arabe, qu'un régime incarné par une telle personne puisse perdurer, mais nous voulons que ce soient les Libyens qui le décident».

Aucun civil tué par la coalition à Tripoli. Alain Juppé a démenti les allégations du régime libyen. Le vice-ministre libyen aux Affaires étrangères vait annoncé mercredi soir que des frappes aériennes de la coalition avaient fait des victimes civiles à Tripoli. Citant les militaires, Alain le ministre des affaires étrangères français répond : «c'est exactement le contraire» qui se produit.

«Nous avons sauvé Benghazi.» Le ministre des Affaires étrangères, interrogé sur RTL, dresse un premier bilan positif de l'opération militaire de la coalition. Selon lui elle a permis de sauver Benghazi. «L'étau s'est desserré (...) C'est un premier succès.» Il explique que le potentiel militaire du colonel Kadhafi a été en partie détruit de même que son aviation neutralisée.