Les forces de sécurité bloquent deux tentatives de marches à Alger
Une nouvelle fois, la police algérienne a empêché la population de s'exprimer, en dépit de la levée de l'état d'urgence. Deux tentatives de marches (celle de Facebook et celle de la CNDC) ont été dispersées ce matin.
Les quelques manifestants qui ont tenté de se regrouper à la place de la Grande poste d'Alger et celle du 1er Mai ont été dispersés par les policiers qui occupent toujours les lieux en nombre important. une manifestation à Alger. Les forces de sécurité du régime algérien se sont déployées en force samedi matin sur la place de la Grande Poste à Alger, lieu de rendez-vous fixé par de jeunes Algériens sur le réseau Facebook pour marcher vers la présidence de la République, a constaté une journaliste de l'AFP.
L'appel à manifester, en ce jour du 49e anniversaire du cessez-le-feu qui a mené l'Algérie à l'indépendance en 1962 de la France, a été lancé sur le réseau Facebook par "des jeunes Algériens" au début du mois sans que ses organisateurs ne se soient initialement identifiés.Le rendez-vous est fixé pour 11h (10h GMT) et "doit marquer un tournant important pour montrer que notre démarche est indépendante des partis politiques", a expliqué vendredi à l'AFP un participant à l'initiative, Amine, un cadre de 29 ans.
Sur la place de la Grande Poste, carrefour de nombreuses artères qui vont du nord au sud et de l'est à l'ouest de la capitale algérienne et dotée d'espaces verts en son centre, seuls les véhicules étaient autorisés à passer. Autour de toutes les aires piétonnes, la police a disposé des barrières pour empêcher les manifestants de se regrouper.
La CNCD, elle, avait maintenu son lieu de rendez-vous hebdomadaire: la place du 1er mai, à environ 3 km de la Grande Poste. Les deux camps ont fixé leur manifestation à la même heure: 11h00 (10H00 GMT).
Dans toutes les artères menant au centre, des policiers prêts à l'intervention occupaient les trottoirs et coins de rue, soutenus par des dizaines de véhicules blindés et un hélicoptère.
Autour de toutes les aires piétonnes et sur les deux places elles-mêmes la police a disposé des barrières pour empêcher les manifestants de se regrouper.Une aile de la Coordination nationale pour le changement démocratique (CNCD), dirigée par le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD, 19 députés au parlement) est pour sa part restée fidèle à son mot d'ordre de manifestation "tous les samedis" pour un changement du système politique.
Le président du groupe parlementaire du RCD, Athmane Mazouze, a annoncé à l'AFP une autre marche à Bejaïa, ville kabyle de l'est à 260 km d'Alger.
Commentaires (3) | Réagir ?
Tout a fait d'accord avec toi, Sam Abed. Ils multiplient ces actions préventives, comme des contre-feux, parce qu'au fond ils craignent l'arrivée d'une offensive populaire qui les balaierait comme des fétus de paille.
Pourquoi annoncer le lieu de recontre des jours a l'avance? Afin que la police s'y prepare? et si le lieu de rencontre est annoncé a l'avance, pourquoi ne pas le changer a la derniere minute (chose qui peut facilement se faire sur facebook). Je commence a douter de la credibilité de ces appels. A mon avis, le pouvoir machiavélique est derriere ces appels, juste pour montrer qu'il n'y a pas de réelle mobilisation et aussi pour montrer a l'opinion national et international qu'il maitrise tres bien la situation.