Sortie du livre "Le dernier soir du dictateur" de Mohamed Benchicou (Théâtre)

Sortie du livre "Le dernier soir du dictateur" de Mohamed Benchicou (Théâtre)

La première création littéraire algérienne inspirée du mouvement révolutionnaire qui traverse le Maghreb et le monde arabe, est née. C'est une œuvre théâtrale. « Le dernier soir du dictateur », une pièce écrite par Mohamed Benchicou, sur une idée de Sid Ahmed Agoumi, vient de paraître sous forme de livret, en France (aux éditions Riveneuve). Elle sera jouée dans quelques semaines par le même Agoumi.
Qui est ce monstre que le monde découvre dans ses placards en janvier 2011, cette bête qui règne un peu partout aux portes de la civilisation, à Tunis, en Egypte, en Libye, en Algérie et peut-être même en Europe…? Comment expliquer cet incroyable retour de la démence au gouvernail du monde, cella-là qu’on croyait avoir abolie depuis Hitler, depuis Nuremberg, depuis Attila, depuis Caligula et Néron, et qui, toujours, nous revient sous un visage familier ? Comment a donc pu survivre cet abominable fossile à figure humaine qui se repaît de sang humain, de cadavres, de pillages, de deuil et de désespoir, prospérant à l’ombre de lois scélérates, de connivences et de lâchetés ?
Le dernier soir du dictateur est une pièce féroce sur la tyrannie mais aussi sur la démission des hommes.
A travers cette mise en scène d’un dictateur au dernier soir de sa vie, Mohamed Benchicou (dont un autre livre, « Le mensonge de Dieu », devrait paraître en mai), propose une analyse sans complaisance du rapport trouble entre les dictateurs et les peuples qu’ils terrorisent.
Au final, c’est au peuple de démythifier la toute puissance apparente de ceux qui le tiennent sous le joug de la peur au prétexte de le protéger d’hypothétiques désordres.
« Je ressusciterai tant que tu n’auras pas appris à vivre sans maître… Je mourrai le jour où tu passeras de l’humiliation de servir à la grâce d’exister », finira par confier le monstre à l’homme.
Des extraits de « Le dernier soir du dictateur » seront bientôt proposés aux lecteurs du Matindz.

B.K.

« Le dernier soir du dictateur »
Mohamed Benchicou
Prix public TTC : 8 €
Format : 120 X 200 cm – 64 pages
Ouverture à la vente mars 2011
Diffusion distribution
INTERFORUM

Disponible chez toutes les librairies (sur commande)
ou chez Riveneuve éditions
75, rue de Gergovie
75014 Paris
Tel : 01.45.42.23.85
www.riveneuve.com
[email protected]

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Commentaires (3) | Réagir ?

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khelaf hellal

Cela me fait déjà penser à "La poudre d'intelligence" de Kateb Yacine, à travers ce brillant extrait : Je ressuciterai tant que tu n'auras pas appris à vivre sans maitre..., je mourrai le jour ou tu passeras de l'humiliation de servir à la grâce d'exister". Il faut effectivement briser la relation Maitre-esclave que les systèmes capitalistes et féodaux veulent perenniser en aliénant moralement les masses laborieuses par l'argent et la religion. Les tyrans ne sont ce qu'ils sont que parceque la majorité a demissionné ou s'est soumise volontairement au diktat du Maitre qui a tous les moyens de sa politique et qui distribue toutes les faveurs et autres privilèges pour construire sa pyramide de courtisans et de serviteurs zélés qui le soutiennent vénalement les bras levés. Briser la relationMaitre-esclave revient à détruire la pyramide d'interêts que le tyran a construite autour de lui par le mensonge d'état et la corruption, par l'ignorance et la supertition de ses sujets. Il gagnerait beaucoup par exemple à réactiver les archaismes ancestraux et les modes de vie moyen-âgeux pour empécher les populations de notre pays de s'emanciper et de prétendre à plus de libertés et d'ouverture.

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Alfred papafil

j'espère que cette œuvre et celle dont la parution est prévue en mai prochain feront comme d'ordinaire beaucoup de succès. Benchicou a non seulement le verbe caustique mais écrit passionnément tout en se figurant comme une sorte d'ambassadeur des opprimés. Il manie, j'avoue, la plume et dit tout haut ce que des millions d'êtres muselés pensent tout bas. J'adore ses chroniques surtout celles écrites à l'époque du défunt matin. Je m'en veux de ne pas avoir saisi l'occasion d'approcher de plus près cet homme au temps où il travaillait dans un bureau à HUSSEIN DEY. J'ai davantage eu beaucoup d'estime et de respect notamment depuis qu'il a été injustement emprisonné à EL HARRACH. Le journaliste-écrivain est finalement sorti de prison intact dans ses idées de liberté et de démocratie et plus déterminé à continuer un combat sans faille avec sa plume contre la dictature. Je lui souhaite bon courage et surtout longue vie. Les mots, en tout cas, me semblent vides de sens lorsque j'en fais usage pour évoquer Benchicou. Il mérite toutes les distinctions littéraires ou de militantisme qui puissent exister sur la planète. Son nom a déjà fait le tour de la terre et ses messages n'ont pas cessé d'avoir des échos retentissants aux quatre coins du monde. Bravo, nous n'avons que trop peu d'enfant comme lui. Nous devons en être fiers.

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