"Si l'ONU n'a pas pris de décision d'ici la fin de la semaine, nous risquons de nous retrouver face à un fait accompli", a déclaré le général français Stéphane Abrial, patron du Commandement allié Transformation de l'Otan, à l'occasion d'une intervention devant la chambre de commerce franco-américaine.

"Le temps des consultations politiques pour obtenir un consensus peut être long par rapport à la vitesse de l'évolution sur le terrain", a-t-il ajouté.

Les forces loyales à Mouammar Kadhafi ont continué de gagner du terrain mercredi dans l'ouest et dans l'est de la Libye, se rapprochant du fief des rebelles à Benghazi.

L'Otan "peut être prête dès qu'elle est mandatée, si elle l'est" pour intervenir, a-t-il jugé, rappelant que l'Alliance atlantique ne pourrait le faire que sur la base d'une résolution du conseil de sécurité de l'ONU et d'une "décision collective" des 28 Etats membres de l'Otan.

Sur le plan technique, la mise en place d'une zone d'exclusion aérienne est "faisable", a-t-il estimé.

"Les distances jusqu'au flanc sud de l'Europe sont si faibles que les opérations peuvent être menées depuis des bases aériennes en Italie, en France, en Espagne, sans difficulté majeure", selon lui.

De nouvelles discussions consacrées à la Libye avaient lieu mercredi au Conseil de sécurité. La communauté internationale tergiverse depuis des jours sur les mesures à adopter pour empêcher le colonel Kadhafi d'écraser les insurgés dans son pays.

AFP