Le magot des dictateurs arabes : comment le récupérer ?
Que faire, face à ces prédations à grande échelle? Tant qu'ils s'accrochent à leur pouvoir, les kleptocrates peuvent dormir sur leurs deux oreilles. Et, même quand ils sont chassés, ils sont sûrs de garder une bonne part du butin. "Il suffit d'un clic pour transférer des capitaux dans un paradis fiscal, se désole Daniel Lebègue, président de Transparence International France. Or les gouvernements dépositaires d'avoirs mettent du temps à démasquer qui possède quoi. Les forces sont inégales."
Soucieuse de restaurer son image, c'est la Suisse qui est la plus réactive. Ben Ali en fuite le 14 janvier, les avoirs du clan ont été gelés le 19. Mieux, la Confédération helvétique a bloqué ceux de Moubarak et son entourage le 11 février, le jour même de sa démission, et ceux de Kadhafi et sa cour le 24 février. La France, comme l'Union européenne, a suivi le mouvement, avec retard.
Geler, c'est bien. Mais ces fonds ont-ils une chance de revenir dans le pays où ils ont été détournés? Rien n'est moins sûr. "En dépit des promesses répétées de guerre à la corruption, seulement de 1 à 4% des avoirs détournés ont été restitués aux populations volées", écrit Jean Merckaert dans un rapport du CCFD. L'explication? Outre l'absence de volonté politique, la restitution tient du parcours du combattant. La preuve: en octobre dernier, la Suisse a rendu aux héritiers de Mobutu Sese Seko -le Léopard de Kinshasa, qui a pillé le Zaïre entre 1965 et 1997- les 7,7 millions de francs suisses gelés. Après douze ans de procédures...
Immobilisme français
Malgré ces désillusions, la Suisse reste, de loin, le leader mondial de la restitution des fonds volés. Voulant gommer son image de pays d'accueil de l'argent des tyrans, le pays a rendu 1,6 milliard de dollars, par exemple aux Philippines (Marcos), au Mexique (Salinas) ou à l'Angola (Dos Santos). La restitution la plus importante a eu lieu dans l'affaire Abacha, ce général nigérian qui a détourné entre 2 et 6 milliards de dollars. Grâce à la ténacité de son avocat genevois, Enrico Monfrini, l'Etat du Nigeria a récupéré 1,3 milliard de dollars dans les banques suisses. "Le bilan est positif, car les tribunaux ont suivi mes idées qui paraissaient encore saugrenues il y a une dizaine d'années, se félicite Monfrini. Mais dans les autres pays, au Luxembourg, au Royaume-Uni ou à Jersey, nous n'avons rien obtenu." Citant les lettres à Tracfin, la cellule antiblanchiment de Bercy, restées sans réponse, il déplore que "Paris n'ait jamais répondu à nos nombreuses demandes".
Car la France est à la traîne. Sur le papier, elle joue les leaders de la lutte contre les dictateurs corrompus, s'est empressée de ratifier les conventions internationales contre la corruption. Dans les actes, l'immobilisme prime. "Elle est bonne dernière à l'heure de saisir et de rendre les biens mal acquis qu'elle abrite", accuse le CCFD. Ces vingt dernières années, elle n'a rien restitué, mis à part un yacht de Saddam Hussein à l'Irak. Elle bloque même des procédures: une demande d'entraide judiciaire du Nigeria sur les fonds d'Abacha a ainsi été refusée, car rédigée en anglais...
Enquêtes compliquées
La traque affichée des fortunes des autocrates du Maghreb et du Moyen-Orient laisse donc les experts sceptiques. "Le gel des avoirs est théorique, met en garde Enrico Monfrini. Mais il va falloir minutieusement enquêter pour retrouver ces fonds bien camouflés." Ces investigations dépendent aussi de la détermination des nouveaux dirigeants, souvent liés à l'ancien régime, voire qui ont eux-mêmes détourné des fonds. Une crainte pour la Tunisie et l'Egypte, où l'on a chassé les dictateurs... sans avoir encore forcément fait tomber la dictature.
Commentaires (11) | Réagir ?
J'ai une observation à faire.
Un grand baron de l’informel à Alger, a dénoncé les généraux, il y a un mois dans les colonnes du journal El Watan. Il a déclaré que ce sont les généraux qui ont créé les agences de change de devises étrangères informelles et c'est les généraux, qui ont le monopole de l’import-export. Ces généraux corrompus ont mis l’économie nationale à genoux. Ils sont responsable du chômage et de la situation économique et sociale catastrophiques, en Algérie.
Les généraux en question sont multi-miliardaires. Et votre article a passé sous silence, tout cela.
Janvier 2013 : Alger est toujours rose. Les prix de pétrole atteignant des records, à BOUTLAND c’est l’extase générale. Les boutlandistes sont heureux et avant eux Bouteflika. Son système de gouvernance globale SGG s’occupe de tout. Les anciens algériens ne se fatiguent plus, tout beigne. Ils voyagent beaucoup. Ils ne regrettent pas d’avoir laisser Bouteflika à son poste. Ils ne payent pas d’impôts. Ils reçoivent des tas de virement (flexxy) sur leur portable 9Gmac7 spécialement conçus pour effectuer toutes sortes d’opérations, achat vente, téléphonie, Internet, élections. Un seul appareil pour régler tous le problèmes, il remplace la CNI verte, les cartes de crédits, le permis de conduire, le S12, la carte chiffa que les algériens n’utilisent plus puisqu’ils ne tombent plus malades depuis deux ans. Les algériens vont biens quoi que le chiffre 13 est porte malheur. En France le ministre maghrébin de l’intérieur (Boudaoud) a eu une idée géniale le 3 janvier, il a annoncé a la presse qu’il proposerais au parlement de modifier la constitution française pour ne plus limiter les mandats présidentiels, la présidente Marine lepen a eu une crise de nerf, et les français blancs ont étés estomaqués. Boudaoud à été hospitalisé en Finlande ou il a subit une transplantions génétique, depuis en France il y a un ministre de l’intérieur génétiquement modifié (MGM). Boudaoud trouve maintenant que deux mandats c’est déjà trop. La chine, après l’arrivée de la démocratie en 2011, à retrouvée sa place réelle dans le monde, avec plus de 1. 1 milliards de pauvres. Bouteflika se demande s’il est aimé de son nouveau heureux peuple, il se demande aussi si c’est lui qui commande ou le Système de gouvernance globale SGG. Et aussi il voudrais savoir s’il est un président complet, pas un quart ou un tiers. Saidou l’unique autre membre du pouvoir de boutef, lui conseille de ne pas trop se poser ces questions qui n’ont pas de reponse, l’essentiel c’est bouteflika est à la téte de l’algerie devenue boutland. Et puisque ça va a boutland pourquoi chercher MINUIT A MIDI. Mais bouteflika aimerez bien savoir si les boutlandistes l’aiment et lui reconnaissent tout le bonheur dans lequel ils vivent, alors il demande une consultation populaire au SGG, Le Système refuse cette demande, en prétextant que ne sachant pas d’avance le résultat, et ne pouvant truqués les résultats et modifier les PV, ni bourrés les 9Gmac7, protégés contre les fraudes. Bouteflika voudrais savoir juste savoir, depuis deux c’est la pais totale, aucune réclamation, évidemment il n’ y a pas de syndicats, car il n’ y a plus de travailleurs, ni d’enseignants, ni infirmiers ni de policiers ni gendarmes, ni militaires. C’est un peu le paradis depuis deux ans. A ce rythme en 2014 il n’y aura ni élection, ni campagne, ni discours, ni bain de foules et boutef n’aiment pas ça. Mais c’est le prix à payer pour rester éternel sur le fauteuil. Saidou demande si boutef a l’intention de partir en 2014 comme prévu pour la passation de pouvoir, et boutef répond non je ne partirais pas, si quarante millions ne m’ont pas fait partir en 2011, c’est pas une seul personne qui va me faire partir pardis. Et depuis le jour de la dispute entre les deux freres le 15 janvier 2013, saidou occupe seul le jardin de la présidence avec des banderoles portant des inscriptions du genre : DEGAGE, IRHAL, FAIT COMME BENALI MOUBAREK ET LES AUTRES. Et sous les regards amusés des cameras du SGG Boutef lui répond du balcon de son bureau, tu attendras 2019, 2024, ou même 2029.