Dixit : «Les personnes conviées à ces marches appartiennent à des milieux différents et sont d’origines différentes (…). Il y avait également la crainte que la quiétude des habitants de ces lieux publics soit perturbée, surtout en week-end, par une marche.»
C’est le jeu de la semaine : en prime, une canne à pêche pour celui qui trouvera l’auteur de cette sortie.
Bon à ceux qui donnent leur langue au chat, voici la suite qui vous facilitera la tâche :
«Les commerçants nous ont demandé à ce qu’ils ne soient pas dérangés (…) Cela nous oblige à mettre en œuvre des moyens de protection en créant des barrières entre les habitants de Belcourt et d’El Madania et les initiateurs de la marche. Si nous n’avions pas érigé des barrages entre eux, il y aurait eu des incidents extrêmement graves.»
A tous ceux qui ont trouvé, monsieur Ould kablia –auteur de cette déclaration à la radio nationale- vous offre un bouclier genre légion romaine mais en plexis glace incassable.
Si ce n’était la gravité de ces déclarations, nous continuerions cette chronique sur ce ton ludique, et par l’absurde comme ces paroles sorties de la bouche d’un ministre d’état chargé d’un des départements le plus important de la république.
Monsieur Ould kablia n’en finit pas de nous intriguer par ses sorties aussi puériles que dangereuses, à l’instar de son complément Zerhouni « le pyromane de 2001».
Bien sûr, ces paroles d’apparences anodines, prononcées derrière le masque tranquille de l’hypocrisie, peuvent s’avérer aussi explosives que la dynamite.
Cepandant, ne soyons pas dupes de l’innocence de leur auteur, car c’est un récidiviste en la matière.
Un peu de décodage, et explication de texte :
- «Les personnes conviées à ces marches appartiennent à des milieux différents et sont d’origines différentes (…).
« Par milieux différents » Ce monsieur n’hésite pas à mettre des étiquettes sur les origines sociales des manifestants ! ce qui dénote un calcul politique pernicieux.
Il rajoute, « ..et sont d’origines différentes » Tiens tiens, là ça devient plus intéressant le doigt désigne déjà une cible plus précise, s’agit’ il des chinois qui vivent en nombre chez nous, ou bien des Chaambas, des mozabites, des oranais, des Tlemceniens, des Setifiens, des constantinois, des Annabis, ou bien tout simplement des Kabyles.
Nous sommes enclin à pencher pour cette dernière hypothèse, que viennent étayer d'ailleurs les slogans anti-kabyles que leur chiens de « baltaguia » ont aboyés à chaque marche, dont nous sommes témoins,et qui n’ont échappé à personne, sauf à notre bien aimée ENTV.

«Les commerçants nous ont demandé à ce qu’ils ne soient pas dérangés (…) Cela nous oblige à mettre en œuvre des moyens de protection en créant des barrières entre les habitants de Belcourt et d’El Madania et les initiateurs de la marche. Si nous n’avions pas érigé des barrages entre eux, il y aurait eu des incidents extrêmement graves.»

Par cette tirade, notre homme fait preuve d’une irresponsabilité totale, en voulant nous signifier qu’il nous protège d’une guerre civile à Alger.

En sommes ces rassemblements n’ont pour but que de perturber la quiétude des habitants et commerçants du quartier, et que lui veille à ce que cela ne dégénére en batailles rangées entre des hordes « aux origines et milieux différents » et ses protégés. Louable intention si ce n'était le calcul.

Nous aimerions bien connaître un jour les sommes et l’origine des fonds attribués aux petits « Baltagias » de service.

Monsieur Ould Kablia, qui ne peut, au demeurant n’être qu’un excellent ministre de l’intérieur, serait bien avisé de ne pas singer El Kadhafi qui, réduisant son mal aux seuls drogués et aux seuls barbus, se retrouve bien seul aujourdh'ui. Il est avéré que les chameaux ne voient jamais leurs bosses.

Monsieur Ould Kablia, sous ses airs de bon père de famille, se cache un méchant récidiviste, qui n’hésite pas à jeter de l’huile sur le feu comme il fait en 2008 lors des affrontements entre la population à Berriane.
N’avait-t-il pas joué cyniquement au pyromane et au lieu du pompier était de son rôle.

En accusant, à l’époque, un parti politique en l’occurrence le FFS, pour bien pointer du doigt le camp coupable dans ce conflit, et en sur dimensionnant le problème ethnique n’a-t-il pas attisé le feu ?
Si besoin est nous l’invitons à regarder cette édifiante vidéo pour comprendre les dégâts que peuvent provoquer ce genre de calculs politiques.

Pour conclure, méditez toujours, monsieur le ministre d’état, cette belle phrase de Saint Exupéry « On ne voit bien qu'avec le cœur. L'essentiel est invisible pour les yeux »

Said O.