Des républiques bananières aux républiques « baltaguières »
Par Ahmed Saïfi Benziane
Des républiques bananières aux républiques « baltaguières »- « Le chien du chef du village, n'est pas le chef des chiens du village. » -« Si tu parles à quelqu’un et qu’il ne t’écoute pas, tais-toi. Écoute-le ! Peut-être en l’écoutant tu sauras pourquoi il ne t’écoute pas. » (Proverbes africains). Bien plus qu’un terme populaire le « baltagui » est devenu un concept soutenant les pouvoirs arabes par le bas, pendant qu’ils se sucrent par en haut. Les sociologues dont on attend qu’ils nous livrent leurs premières impressions sur ce que vit le monde arabe, nous diront peut-être un jour quel était le rôle social du « baltagui », comment il est recruté, maintenu en état de faux sommeil, entraîné à taper sur la liberté de parole avant de taper sur les corps, puis comment il est retiré de la consommation, une fois la peur des peuples vaincue. Les républiques bananières en ont fabriqué pour leurs vieux jours comme on fabrique des produits périmés à la sortie d’usine. En Tunisie on a parlé de milices disposées à couvrir la fuite de Ben Ali et des siens, après avoir vainement essayé l’usage du baltaguisme qui se manifeste par des contre manifestations, hissant drapeaux nationaux, portraits présidentiels en voie de disparition, criant quelques restes de slogans pourris par le temps. En Egypte il a envahi la place Tahrir à dos de chameaux et de chevaux, bâtons en mains avant de se rétracter derrière des jets de pierres scandant le nom d’un Raïs agonisant politiquement, balbutiant quelques discours de fin de règne, comme dans une prophétie pharaonique. Au Yemen il a été utilisé comme paravent à la chute graduelle de grand frère Président, d’un pays où la pauvreté mord par les genoux une population unie pour le pire entre nord et sud, par la grâce d’une boussole déréglée. En Lybie on a réussit à en faire une majorité pétrolière qui baisse l’échine devant tous les Lockerbies du passé, usant d’un Islam politiquement incorrect. En Algérie le baltaguisme a démontré sa faiblesse à manifester sa satisfaction d’un pouvoir douteux en dehors des marches contre ce même pouvoir. En Algérie il s’unit autour d’un programme présidentiel, fait approuver un mandat à vie anticonstitutionnel et honteux, accroche d’immenses portraits dans le ciel du pays, occupe des postes et des fonctions en panne, occupe la télévision d’Etat qui a la face du bolchévisme révisionniste et qui diffuse des images volées aux mensonges, détourne de l’argent, se créé de fausses amitiés et de vrais ennemis. Il avait trois têtes sous forme de partis politiques, mais en réalité chaque tête en a produit d’autres pour avaler un peuple plus rapidement et avant qu’il n’ait le temps de se révolter. Il est composé de femmes et d’hommes capables de dire une chose et son contraire dans une même phrase et sans ponctuation, sans retenues, sans cligner des yeux. Il peut dire au lendemain d’une marche citoyenne comme celle du 12 février dernier que « les forces politiques et sociales accréditées ont le droit à l'expression pacifique et civilisée de leurs positions et opinions loin de toute atteinte à l'ordre public » ou encore « certaines parties ont tenté d'organiser une marche samedi à Alger, en dépit de son interdiction par les autorités locales », avant de se féliciter de « la prise de conscience par les citoyens du contenu des slogans scandés par les organisateurs ». Dans la même phrase sous forme de communiqué d’un vieux parti de vieux, au moment où le silence pouvait au moins les faire oublier en attendant leur disparition définitive. La prostate et la ménopause ne peuvent pas tout faire accepter. Et comme dit par un autre proverbe africain : « celui qui a un œuf dans son sac, ne danse pas. » Alors revenons au baltaguisme. En égyptien baltagui veut tout simplement dire voyou. Le terme est révélé au monde sur une place publique à dos d’animaux de trait pour définir les pro- pouvoir et s’est installé confortablement dans le langage politique lors d’une révolte qui touchera qu’on le veuille ou pas une entité géo ethnique, le monde arabe. Ce monde qui s’est suffit d’une suite de versets sataniques dictés par l’inconscient pour exister aussi longtemps que possible dans sa seule mémoire. Ce monde arabe dont on dit qu’il bouge par la grâce d’une stratégie américaine pensée et réfléchie dans de vrais cabinets et de vrais stratèges qui défendent leurs intérêts d’abord. Il se trouve qu’aujourd’hui leurs intérêts se rencontrent avec la démocratisation de peuples poussés au désespoir à l’immolation par le feu, à s’embarquer dans le premier rafiot en partance vers des lumières qui inondent pourtant leurs terres. Le baltaguisme est le signe de la fragilité d’une politique construite sur le silence et par lui, construite sur le meurtre des valeurs humaines et sur la corruption comme instrument de domestication. Qu’il utilise des chamelles comme en Egypte ou des portraits et l’insulte de l’autre comme en Algérie, cette facette d’un pouvoir incapable de se défendre par le débat livre des lectures sur un passé composite qui a fait écrire à feu Boudiaf « Où va l’Algérie ? » Et si les manifestants du 12 février étaient peu nombreux dans l’arithmétique du pouvoir, c’est que le pouvoir n’a jamais su compter l’argent du peuple le confondant avec sa propre tirelire. Les baltaguia du pouvoir non plus n’étaient pas nombreux bien que sénateurs et autres députés cachés derrières les services d’ordre poussant la jeunesse contre la jeunesse avant de se retirer dans leurs quartiers réservés. C’est qu’ils ne peuvent plus mobiliser avec autant de certitude pour justifier la mégalomanie des hommes du moment. C’est aussi qu’ils sont honnis et méprisés pour avoir bourré les urnes jusqu’à explosion sociale.
Le baltaguisme a la vie dure et courte pour ceux qui ne l’ont pas encore compris. C’est le propre des républiques bananières dans leurs derniers retranchements qui ont désertifié un pays pour jouer au marchand de sable et endormir un peuple. Mais comme dit enfin un proverbe africain : « il n’y a pas de marchand de sable riche dans un désert.
Ahmed Saïfi Benziane
Commentaires (10) | Réagir ?
Je suis de nature à accepter toutes sortes de critiques sur mon pays et les gouvernants mafieux qui nous ont tout confisqué néanmoins je n'apprécie alors pas du tout et ça revient à un rythme infernal que l'on dise" pauvre Algérie". Je crois que c'est une insulte longtemps usitée par les colons français et qui continue de prospérer ne sais-je pourquoi. La France a colonisé bien des pays et délesté les peuples de leurs richesses traverse le plus difficile moment de son existence. Dans ce pays en perte de vitesse, il y a toutes les races du monde qui s'évertuent à accomplir les besongnes pas forcément les plus propres et les plus faciles n'empêche que les français eux-mêmes se comparant à des voisins européens ou leurs maîtres américains se reconnaissent d'une petitesse humiliante. Aussi, je ne vois pas pourquoi cette insulte, héritée de ceux qui nous ont colonisé 133 ans, ait encore une seule raison d'être indéfiniment reprise par nos propres frères. Essayons d'avoir une critique au moins qui tienne la route et non pas renier tout ce qui se fait dans ce pays martyrisé. Finalement, pourquoi dire:" pauvre Algérie"? est-ce que notre pays est pauvre en richesses ou en idées? De toute façon, notre régime n'a que faire de nos idées aussi bonnes soient-elles: pour lui, la pensée unique suffit amplement un gouverner d'une main de fer un peuple déculturè et privé de tous ses droits fondamentaux.
Pensez à ce scenario: En visite à Paris, l’ancien premier ministre Belkhadem, rencontre Sarkozy, puis fait une conference de presse pour dire aux francais que Sarkozy va reformer la securité sociale…
meme le colon jean piere raffarin est venue prendre des milliards pour un soutient du régime criminel et mafieux contre le peuple algerien
boutesrika a charger raffarin de dire que je vais annoncer des reformes
ou est le peuple algerien, meme le colon rafarin est devenue porte parole du regime criminel dalger Laisse passer, laisse passer, on lui a dit qu ‘il est eternel, comme les autres. je n ‘aimerais pas etre à sa place le jour ou « malek el maout » viendra lui chuchoter que sa dernière minute est arrivé et qu il prendra son ame. Tout comme je ne voudrais pas etre à sa place la première nuit qu’ il passera DANS LES ENTRAILLES DE la terre. Dieu merci de ne m’ avoir donné aucune responsabilité sur les gens. merci. je mourrais heureux et serein. Ce n’est pas une rumeur, Bouteflika va annoncer ce que Mr Obama lui a ordonné de faire;
Il ne se présentera pas pour un nouveau mandat,
il va lever l’état d’urgence
libération de tous les détenus politiques.
Libération du champs politique à tous les opposants y compris ceux qui sont à l’étranger La dignité, la liberté et la démocratie s’arrache et ne se donne pas. Et lorsqu’on les a obtenu, ce n’est pas un acquis définitif. Il faudra les nourrir au jour le jour en restant combatif, vigilant et revendicatif. Que fais le bébé quand il veut que sa mère lui donne le sein? il crie, il hurle, il dérange… jusqu’à obtenir satisfaction!Aigles = Ai (G) les
G = Général tewfik
Général tewfik = le faiseur des généraux, des ministres, des présidents, des sénateurs, des députés, des walis, des riches et des pauvres, des bons et des brutes, des opposants mous et viriles…de la lumière et de l’obscurité. Celui qui fait voler la poule et rend l’aigle sans aile en lui enlevant son g, la lettre qui tue les vivants et qui ressuscite les morts, la lettre qui fait la guerre et qui fait la paix, la lettre qui menace et qui élevé au ciel comme un aigle qui possède son propre g et qui refuse le g du général tewfik…
Je ne sais pas pourquoi, j’ai fait ce commentaire, je vais m’arrêter ici car je risque de me perdre dans la grave en général. Je voulais simplement te dire frère Djamal, je crois avoir compris, ton beau texte.
Le dictateur criminel bouteflika Meprise le peuple algerien il prefere rendre compte a ses maitres les colons ! on s’en fiche de la levee de l’etat d’urgence et de toutes tes enterprises futures tu es toujours redevable envers l’etat algerien de l’argent vole entre 65-78 et de l’argent vole par le corrompu ton frere said depuis 99
Famille bouteflika degagez DRS Degage
Salutations fraternelles à toutes et à tous