Jacques Chirac mis en examen
L'ancien président de la République Jacques Chirac, auditionné mercredi matin au pôle financier par la juge Xavière Simeoni dans le cadre de l'affaire des emplois fictifs à la Marie de Paris s'est vu signifier sa mise en examen pour "détournements de fonds publics".
L'annonce a été faite par l'avocat de Jacques Chirac, Jean Veil, en début d'après-midi.
En juillet dernier, l'ancien chef de l'Etat avait déjà été entendu dans ses bureaux de la rue de Lille par le juge de Nanterre Alain Philibeaux au sujet des emplois fictifs au sein du RPR dont il était alors le président. Le dossier est, cette fois, celui des emplois fictifs présumés à la Mairie de Paris lorsque Jacques Chirac occupait l'Hôtel de ville (1976-1995). Déjà placé sous statut de témoin assisté dans la précédente affaire, l'ancien résident de l'Elysée a été mis en examen.
Le cabinet de Jacques Chirac a confirmé sa présence, depuis 8h30 ce mercredi, au pôle financier mais n'a pas souhaité délivrer de commentaires. Si Jacques Chirac avait pu éviter de se déplacer en juillet dernier, la juge Xavière Simeoni a tenu à ce que l'ancien président de la République se déplace jusqu'à elle. L'enquête porte sur les chargés de mission employés entre 1983 et 1995 au cabinet du maire de Paris. Au total, une vingtaine de personnes sont concernées par cette affaire entre 1983 et 1995 et une vingtaine d'autres entre 1995 et 2001, lorsque Jean Tibéri avait succédé à Jacques Chirac.
Jacques Chirac parle aux Français
Les quatre directeurs de cabinet de Jacques Chirac à l'Hôtel de ville de 1983 à 1995, Robert Pandraud, Daniel Naftalski, Michel Roussin et Rémy Chardon, sont déjà mis en examen pour "détournements de fonds publics", ainsi que Bernard Bled, qui fut celui de Jean Tiberi, maire de 1995 à 2001. Privé de l'immunité pénale dont il jouissait en tant que président de la République, Jacques Chirac a donc été mis en examen. Des éléments du dossier instruit par la juge Simeoni mettent directement en cause l'ancien chef de l'Etat mais également des proches: sa fille, Claude Chirac, ou encore François Debré, le frère de l'actuel président du Conseil constitutionnel.
Dans une tribune publiée par Le Monde en date du jeudi 22 novembre, Jacques Chirac s'explique sur cette audition, afin, dit-il, de "rétablir la vérité". "Tant de choses inexactes, souvent caricaturales, parfois outrancières, ont été dites sur ce sujet qu'il m'apparaît nécessaire de m'adresser simultanément aux Français", déclare en préambule celui qui occupa l'Elysée durant douze ans. Dans sa tribune, Jacques Chirac justifie le recrutement de chargés de mission afin "dynamiser, restructurer, bâtir de nouveaux services publics pour les Parisiennes et les Parisiens." L'ancien maire de Paris détaille le rôle joué par ces chargés de missions dont le recrutement était nécessaire pour une meilleure administration de la ville et lui permettre, personnellement, de jongler avec un agenda aux multiples responsabilités, locales et nationales.
"Qui étaient ces quelques chargés de mission ? Des personnes qui ont travaillé à m'éclairer sur des questions de fond - problèmes éducatifs, sociaux, économiques, sportifs - afin de permettre au maire de la capitale d'assumer au mieux ses missions. Il pouvait s'agir aussi de femmes et d'hommes de qualité, ayant toutes les compétences nécessaires, mais traversant une période professionnelle difficile et à qui j'ai voulu redonner une chance. Et enfin un très petit nombre de collaborateurs qui ont facilité la coordination et l'exercice de mes fonctions", explique Jacques Chirac.
Nouvelle audition à suivre
Mis en examen pour détournement de fonds publics, Jacques Chirac s'est dit innocent devant le juge et sera de nouveau interrogé dans les prochains mois, a déclaré son avocat, Jean Veil. "Sur le plan des principes, il considère que les emplois étaient parfaitement légitimes et que pour la mairie, ils étaient de bonne politique", a-t-il dit à la presse après l'audition de son client. L'interrogatoire mercredi a porté sur l'organisation du fonctionnement de la mairie de Paris, ses responsabilités, l'organisation de ses différents mandats, a expliqué l'avocat. Un nouvel interrogatoire portant plus spécifiquement sur les emplois fictifs présumés sera organisé "dans quelques mois", a-t-il précisé.
Commentaires (3) | Réagir ?
On appele ça séparation des pouvoirs en démocratie et dans un état de droit, la justice est au dessus de tous pas comme chez nous une justice de minuit qui obeit aux coups de fil venus d'en haut et aussi a la -tchipa- mais que voulez-vous c'est le régne des médiocres et du parti de la corruption le F. L. N
Chez nous dans l'affaire Khalifa, la justice est le cas d'école d'une république bananière. Un ministre des finances qui dit qu'il n'a pas été intelligent. Un faux PV émis par le grand syndicaliste du pays et qui assume devant la jutice, le frère du Président, la fille de Belkheir, le Ministre de la justice, des responsables civils et militaires... sans honte bue tous ces gens vaquent le plus normalement du monde à leurs occupations et ce n'est pas demain qu'ils seront inquiétés.