L’ambassadeur Bajolet, le consul Duval et les frères Bakri
L’Ambassadeur de France chez les Mamamouchis se conduit en véritable Proconsul A la lecture de l’article sur les frères de Bouteflika sur lesquels Wikileaks n’apporte rien de nouveau, la nature du système et les mentalités sous nos latitudes étant ce qu’elles sont, j’ai été lire le message de l’ambassadeur Ford au complet, et la lecture de l’intégralité du message est encore plus édifiante sur nos janissaires et autres deys et aghas de la confrérie flibustière d’Alger, et sur les relations qu’ils entretiennent avec le consul Duval d’un nouveau genre , dénommé Bajolet ambassadeur à Alger et puis directement Bombardé coordonnateur des services spéciaux de ce nouveau Charles X qu’est Sarkozy. En effet la teneur de sa discussion, avec l’ambassadeur des Etats Unis, donne l’impression qu’on a affaire à une sorte de Proconsul Romain dans un protectorat aux marches de l’empire. Il commence son laïus par une présentation aussi claire que succincte de la vision qu’il a et son gouvernement avec lui , de la situation globale en Algérie et des points noirs de la gestion à la Bouteflika qui souffre d’après lui d’immobilisme et d’instabilité , et d’empêchement des communes de remplir leur taches envers leurs administrés par manque de moyens ou de prérogatives centralisés. Ensuite il constate la désaffection de la population vis des élections qu’elles savent jouées d’avance et n’omet pas d’égratigner les partis politiques dits d’opposition qui face à l’étouffement politique ont préféré jouer leurs intérêts à court terme que faire avancer leurs ambitions à long terme, ce qui en fait d’après lui une force inconsistante, face à la machine du régime. Il annonce à son vis-à-vis US , que face aux difficultés et autres problèmes rencontrés par les hommes d’affaire français en Algérie ces derniers regroupés en Association ont décidé de publier un livre Blanc de toutes les obstructions qu’ils ont subies, ce qui est une première dans le monde des affaires, dans la mesure ou un pays ou on ne peut pas faire affaire on le quitte point final, ou on demande l’intercession de son gouvernement, mais écrire un livre Blanc comme une sorte de réquisitoire pour pouvoir faire des affaires cela ne s’invente pas.
Autre première aussi curieuse qu’inquiétante, d’après ce monsieur, l’Etat Algérien ou ce qui se dénomme tel, était anxieux à l’idée de voir publier ce livre blanc et l’a fait savoir par le biais non pas du ministère des affaires étrangères mais de l'intérieur, Yazid Zerhouni !!!, et cet écrit n’a pas été publié après cette anxieuse intervention -Dixit Bajolet- Juste après il enjolive sur la corruption qui a atteint des sommets, arrivant jusqu’aux frères du président, ce qui est une contre vérité car dans les pays arabes la corruption n’atteint pas le sommet, mais comme la fonte des neiges elle en provient et c’est en dévalant le sommet qu’elle atteint la base et non l’inverse.
Questions qui s’imposent d’elle-même :
2- Pourquoi Le ministre de l’intérieur s’est substitué au ministre des affaires étrangères pour discuter avec ce diplomate de cette scabreuse affaire, et ridicule demande, si sa personne ou un groupe proche de lui ou du reste de la Smala de l’émir du moment n’était pas la cible désignée du livre en question ? et le terme anxieux se passe de tout commentaire sur sa teneur.
3- Le passage directement aux deux frères du président en rebondissant sur ce fameux livre blanc peut sous-entendre qu’entre autres joyeux drilles les deux frères en question devaient être les vedettes de cette pièce qui rappelle une comédie de Molière.
4- En précisant que les ambassadeurs à Alger ne pensent pas que le Président est touche lui-même par la corruption, on atteint un sommet d’hypocrisie politique dans la mesure où les deux frères en question ne vivaient pas en Chine mais tout près de leur frère surtout le célèbre Saïd.
Étant éventuellement le seul Ambassadeur étranger à recueillir les angoisses du ministre de l’intérieur d’un état souverain du moins en apparence, et à propos de doléances écrites par des personnes qui n’ont aucun privilège économique particulier sur l’Algérie toujours en apparence, cette Histoire rappelle celle du consul Duval et des frères Bakri, mais avec des corsaires autrement moins fiers qu’en 1830, la France ayant entre temps acquis des positions qu’elle n’avait pas à cette époque, elle n’a donc plus besoin de monter une expédition chez les barbaresques un chiffon avec des noms et des montants éventuellement suffisant à les mettre au pas. Le consul est entre temps devenu un proconsul. La deuxième partie du télégramme est plus éloquente encore. Il y affiche la position de la France sur un conflit qui opposerait à cette époque le Président toujours au même personnage demiurge le chef du DRS, seul service au monde à s’illustrer par cette forme de pratique du pouvoir en deuxième main(Encore une invention algérienne à breveter), position par laquelle La France affiche sa préférence pour Bouteflika dont l’état de santé sur lequel ils sont certainement plus renseignés que nous et même que ses adversaires, étant ses soigneurs attitrés s’est amélioré et lui permet de tenir encore plusieurs années. Par la même occasion il soupçonne le DRS d’être la sortie de Cherif Abbes en l’encourageant à attaquer Sarkozy, pour faire avorter la visite de ce dernier à Alger, ce qui s’est fait quand même. Là aussi ce monsieur s’illustre en positionnant un ministre du gouvernement Algérien et des Moudjahidines de surcroit dans le rôle d’un protégé si ce n’est d’un manipulé du DRS, qui n’aurait pas fait sa déclaration sans cela, et à seule fin de nuire aux relations Sarkozy- Bouteflika, car à ce stade on ne peut plus parler d’Algérie vu le nombre de personnages qui se tirent dans les pattes, et l’intrusion de la France comme Arbitre et en force, ce qui explique maintenant l’arrogance de Kouchner à Tipaza, quand on lui a parlé de Cherif Abbes, et sa réponse méprisable et méprisante en présence de Zerhouni, celui du livre blanc du chapitre précèdent, comme dirait le grand Ibn Rochd, avec la cause cesse l’étonnement. « إذا حظر السبب بطل العجب ».
Donc la France peut choisir son favori en Algérie, exclure un ministre d’une cérémonie d’accueil et même l’humilier, et soupçonner le DRS de l’avoir encouragé à émettre une opinion chez lui, même si elle n’était pas très futée cette opinion, et avoir gain de cause sur toute la ligne. La question qui taraude l’esprit est : est ce que les gens du clan d’en face étaient au courant de cette histoire de livre et jusqu’à quelle mesure ils l’ont exploitée s’ils étaient au courant, alors que la suite des évènements à ce jour ne donne pas l’impression que ce soit le cas, à moins que tout le monde était embarqué dans la même galère.
Commentaires (11) | Réagir ?
si laurent & simone GBAGBO persiste dans leurs volonté de rester à la téte de la cote d'ivoire, l'UE va prendre des sanctions economiques contre justement la cote d'ivoire donc contre le peuple ivoirien, qui doit se demander justement si les européens sont des imbéciles ou des idiots. comment des responsables blancs européens qui sortes des diverses grandes ecoles de l'europe peuvent penser une seconde à un embargo contre un peuple qui à choisit le changement. que dira gbagbo a son peuple et bien ceci :"ce OUATARA vous ramene deja la misére". mais que veulent les européens? l'onu doit imposer le respect de la loi en cote d'ivoire c'est son role. mais il y a risque d'epidémie en d'autres pays africains et là il y a les intérets des européens en jeu à moyen terme. les européens ne sont pas idiots, ils aident les autres potentats de l'afrique en montrant que la cote d'ivoire est un mauvais exemple à suivre pour tous les africains. PAS DE CHANGEMENT SINON DES SANCTIONS. la logique BAJOLET est respectée tant mieux.
ce n'est pas la peine de s'interesser aux messages de wikileak, il suffit de voir de tels vidéos pour savoir l'avenir de l'algérie avec son pouvoir actuel: http://www. youtube. com/watch?v=MFxp4CLF6r8&feature=player_embedded