Le Président de la fondation du 8 mai 45 presse Daho Ould Kablia de déposer une plainte pour « crime contre l’humanité »
Le Président de la fondation du 8 mai 45, M.Boukherissa Kheiredine, nous a fait parvenir le communiqué suivant :
« Par devoir de mémoire, par loyauté et respect à tous ceux qui nous ont offert cette liberté de vivre dans l’opulence, ceux qui se sont sacrifiés pour que l’Algérie soit une, libre et indépendante, nous devons soulever les montagnes. Or, légiférer pour restituer ses droits inaliénables et redonner à ce pays ses lettres de noblesse ne nécessite surement pas des efforts colossaux. Il s’agit d’une volonté ferme et résolue pour atteindre nos objectifs. Incriminant le colonialisme par d’autres voies et moyens ne nécessite pas un socle juridique comme le suggère notre Ministre de l’intérieur. Elle s’appuie sur des juridictions internationales qui à elles seules offrent matière à juger et incriminer.
Et si cela nécessite une mise à niveau de nos règles juridiques en quoi cela pourrait-il être un obstacle dans leurs élaborations ? Tous les pays dignes de ce nom, qui ont été touchés dans leur chair et blessés jusqu’aux os, ont fait preuve de jurisprudence. Quand la France à décidé de traduire les criminels de guerre Allemands à Nürnberg, a-t-elle été contrainte de modifier ses codes ? Non ! Elle s’est appuyée sur les tribunaux internationaux pour arriver à ses fins. Et quant elle a décidé de pondre une loi valorisant le colonialisme, a-t-elle été contrainte de mesurer la sensibilité de nos indigènes ? Bien entendu, que non. Elle a agi en toute souveraineté, sans philosophie ni érudition politique pour nous rabaisser encore une fois. A-t-elle fait preuve de respect mutuelle quant elle a mis sous contrôle judiciaire notre diplomate Hassani ? A-t-elle attendu notre avis pour créer sa fondation sur l’écriture de l’histoire pourtant décriée par ses propres historiens ? Quant est-ce qu’il faut prendre conscience que : « ni les juifs, ni les chrétiens ne seront satisfait de toi, jusqu'à que tu suives leur confession ». (El bakarah, partie 1, verset 120)
Si cette loi ne cadre pas dans sa forme à incriminer le colonialisme, elle peut être modifiée. Un débat est donc nécessaire et non une porte close sur la jurisprudence.
Et si elle semble incomplète pour atteindre les objectifs souhaités, aidez-nous Monsieur le Ministre à la modifier et à introduire une plainte contre les criminels des massacres de mai 45 qui ont fait plus de 45 000 victimes et ce dans le cadre de « la convention pour la prévention et la répression du crime de génocide, du 9 décembre 1948 ». Cette convention consacre l’impréscribilité des crimes commis contre des populations civiles. Car, il n’y a pas que cette date qui nous soit préjudiciable. Il y a 132 ans d’humiliation, de razzias, de massacres des Aoufia, de déportés en Calédonie, de mai 45, de condamnés à tord, de 17 octobre 1961, de torture, d’exécutions sommaires, et j’en passe.
La balle est entre vos mains. Vous en êtes responsable devant Dieu et devant l’histoire. »
Le Président de la fondation du 8 mai 45
M. Boukherissa Kheiredine
Commentaires (13) | Réagir ?
Bonjour! Je trouve la lettre de monsieur Boukherissa pas trop objective. En effet, j'ai remarqué un certain nombre d'inconhérences que je voudrais soulever. D'abord, ce Hasseni qu'il défend n'a rien à voir avec le 08 mai 1945. En outre, il fait partie de ceux qui ont comploté dans l'assassinat du grand Moudjahid Ali Mecili. Pourquoi politisez-vous les évènements historiques? Est-ce que Maître Mecili fait-il partie, dans votre tête, de ces algériens victimes de la barbarie?
Savez-vous que Krim Belkacem, Mohamed Khider et Mohamed Boudiaf font partie des neuf historiques qui ont décidé de déclencher la guerre d'indépendance? Ils sont tués. Par la France? Dans votre lettre, vous demandez un procès comme celui de Nuremberg. Mais, à Nuremberg, tout les alliés, et même la majorité des pays du globe, se sont mis d'accord pour condamner les crimes nasis. Soyez réaliste. Quel est le pays qui va vous soutenir dans votre démarche? Même les pays arabes ne feront rien pour condamner la France.
azul fellak a da khierdinne boukhrissa,
Ce que vous faites est bien. est-ce n'est preferable de commencer par nos problemes internes.... !!! pendant les annees de braises c'est ma memoire tient toujours en 1990 a 1995. comme les gens ont peur pour voiteurs dans notre quartier on fait venir un vieux qui les gardait la nuit. des fois gelé, se recroville la nuit je lui donné les couvertures et le diner. petit a petit on est devenu ami, on s'est familiarisé. puis m'a raconte son histoire. ce grand homme s'appelait bekka originaire du zouaoua a quelques kilometres de la ville de setif. habitait kaaboub avec sa famille. ce grand bekka a passe du 08 mais 1945 jusqu'a 31 octobre 1954 en prison en algerie puis en france, puis le 1eme novembre 1954 enroule une deuxieme operation du coté tala n'troumith (bougaa) ce pauvre epinglé pour une 2eme fois remis en prison. il n'est sorti qu'en 1962. marie a sa sortie a en age tardif. il vivait dans le denuement le plus total... de cette misere ces enfants devenus des voyous et l'un d'eux a ete tue dans une rixe dans la foret de zenadia a cote de tamazourth en face de 750 logements (setif). a l'epoque j'ai couru devers services des moudjahidines. et la fondation duu mai 1945 avec tous les responsables... pour lui arracher quelques choses... mais en vain..... ce monsieur je l'ai presente a tous les responsables de setif... rien n'est fait. maintenant mort dans l'anonymat. laissant une veuve et des enfants certains a bas age.
a ce que vous pouvez faire quelques choses pour sa famille... !!! et reabilite sa memoire. je l'ai invite avant sa mort dans la ceremonie du 08 mai... je l'ai filmé... je ne sait pas si je peut retrouver ces traces dans le centre audio-visuel... depuis rien. mort oublié... cela me chagrine lorsque je l'evoque ce grand combattant de 1945, de 1954 a 1962. si vous pouvez faire quelques choses. n'hesitez a m'appeler. je vous donnerais mes coordonnees. tanemirth ar timlillitn. da kherdine, recevez mes salutations fraternelles et synidicales.