Saâdane, l'otage français et le détenu de Guantanamo
Les combats menées par les forces spéciales françaises ont eu lieu à nos frontières sud au moment où la liste des 22 joueurs sélectionnés pour affronter le Gabon était rendue publique et qu'à Washington on se demandait : mais où est donc passé l'ex-prisonnier algérien rapatrié de Guantanamo ?.Tout le monde savait, à Alger, que ni Yazid Mansouri, ni Rafik Saïfi, ni le capitaine Anthar Yahia ni Mourad Meghni, ne joueront contre le Gabon. Mais peu savaient que les combats pour libérer l'otage français détenu par Al-Qaida eurent lieu à notre frontière sud, dans le nord du Mali, et qu'on avait soupçonné l'Algérie d'y avoir pris part. C'est pour aider Sarkozy. L'Aqmi (Al Qaïda au Maghreb islamique) réclamait en échange de son otage la libération de prisonniers et affirmait que sa vie relèvait désormais de la responsabilité du président Nicolas Sarkozy. Meme l'otage français, dans un enregistrement audio, demandait à Nicolas Sarkozy de trouver une "bonne solution". Oui, c'eut été pour aider Sarkozy. Les forces françaises, selon El Pais, ont tué six "terroristes" mais n'ont pas trouvé l'otage, pas plus que la base où il était censé être détenu. On ne sait pas, non plus à Alger, que Abdoul Aziz Naji, un Algérien incarcéré depuis 2002 sur la base installée à Cuba, renvoyé de la prison américaine de Gantanamo dans son pays l'Algérie, contre son gré, a disparu. Là, c'était pour aider Obama. Barack Obama avait fixé à janvier 2010 la date butoir pour fermer Guantanamo. Mais il a dû abandonner cette promesse : où trouver des pays d'accueil aux prisonniers ne souhaitant pas être renvoyés chez eux ? Or, Abdoul Aziz Naji faisait partie de ces prisonniers ne souhaitant pas être renvoyés dans leur pays, craignant d'être victime de persécutions. "Après une évaluation complète de son dossier", le Pentagone a néanmoins annoncé l'avoir transféré en Algérie, soulignant que "l'Algérie a "collaboré pour s'assurer que le transfèrement ait lieu dans les conditions de sécurité appropriées". Washington a d'ailleurs manifesté sa "gratitude" à Alger "pour son empressement à soutenir les efforts des Etats-Unis visant à fermer" Guantanamo. Oui, c'était pour aider Obama. Mais à Alger on ne sait pas que le Centre pour les droits constitutionnels, organisation dont le siège se trouve à New York et qui représente de nombreux détenus de Guantanamo, accuse clairement les services secrets algériens d'avoir enlevé Naji. "Il se trouve probablement dans un lieu de détention secret", dit-il. On sait, en revanche, que le match face au Gabon aura lieu le 11 août au stade du 5-Juillet et que Faouzi Chaouchi ne jouera pas. C'est Raïs M'Bolhi qui gardera les buts. Mais qui garde les frontières ? Il y a bien eu opération des militaires français dans la région qui sépare l'Algérie du Mali, liée à l'otage français. A Paris, un porte-parole du ministère français de la défense a déclaré jeudi à Reuters : "Pour l'instant, on ne communique pas sur le sujet. Nous n'avons pas assez d'éléments." On ignore si l'ANP avait pris part aux combats. Un responsable algérien de la sécurité a démenti, sous le couvert de l'anonymat."L'Algérie n'a pas combattu et ne combattra pas le terrorisme en dehors de son territoire. C'est une règle d'or et nous nous y tenons" Un autre officiel algérien, Farouk Ksentin le président de la Commission nationale consultative algérienne pour la promotion et la protection des droits de l'homme, un organisme public, dément que les services secrets algériens aient enlevé l'ancien détenu de Guantanamo. Il rappelle également que "l'Algérie a appliqué pendant dix ans une politique de réconciliation nationale". Est-ce pour cela que l'ANP n'a pas pris part aux combats à sa frontière avec le Mali ? Ksentini ne répond pas. En revanche, il admet qu'il ne savait pas où se trouvait Abdoul Aziz Naji. Et à Alger, on ne connaît pas Abdoul Aziz Naji, premier prisonnier rapatrié contre son gré, ni l'otage Michel Germaneau, ingénieur à la retraite qui a travaillé dans le secteur pétrolier en Algérie, capturé le 22 avril dans le nord du Niger, près de la frontière avec le Mali et l'Algérie. Mais on cherche à connaître le nom de l'entraîneur adjoint étranger qui viendra appuyer Rabah Saâdane, le sélectionneur des Verts. Et on compte beaucoup sur Zyaya, le nouvel avant-centre dont on dit beaucoup de bien. Le sort de l'Algérie se jouera le 11 août au stade du 5-Juillet. C'est Raïs M'Bolhi qui gardera les buts
M.B.
Commentaires (17) | Réagir ?
Je trouve que votre article est vide. Je ne veux pas savoir ce qui est arrivé a ce terroriste parce que ce n'est qu'un minable sanguinaire.
Pour liberer l'otage des mains des sanguinaires, le gouvernement Francais avait deux solutions: soit payer la rancon exigee par les integristes, soit monter une operation militaire. Sarko et ses conseilles ont choisis la deuxieme solution, celle qui aurait permis en cas de reussite de le hisser dans les sondages, malheureusement, cela a foire... du moins pour l'otage.