Je suis un jeune Français et je voudrai réagir à certains commentaires postés sur ce forum révolutionnaire car je suis vraiment lassé d'entendre toujours les mêmes rengaines.

1. L’époque coloniale c'était il y a cinquante ans et de l'eau a coulé sous les ponts. La jeunesse africaine ne regarde pas vers le passé. C'est le futur qui l'intéresse. Et il en va de même pour la jeunesse française dont je fais partie. Ce que l'on veut, c'est du travail, du développement, de l'ambition, de l'innovation. Des projets de vie, en somme.

2. Entre l'Afrique et la France, il faut définitivement tourner la page. Ça ne veut pas dire faire table rase du passé, ça veut dire reposer les bases d'échanges apaisés. Cela signifie d'abord, en finir avec les discours aux relents colonialistes que l'on entend encore ça et là dans une certaine France. C'est insupportable. Cela veut dire aussi qu'une certaine presse africaine et certains intellectuels africains cessent leur entreprise de culpabilisation systématique des français. Cela ne mène à rien car les français d'aujourd'hui ne se sentent pas coupable des actes de leurs aînés. En revanche le devoir de mémoire est absolument nécessaire pour ne pas reproduire les erreurs du passé. Je souhaite que l'état français demande un jour le pardon officiel pour crimes coloniaux mais croyez-moi cela ne pourra se faire que quand les africains mettront de l'ordre chez eux avant d'inculper la France de tous leurs maux.

3. Il semble que quoi que fasse la France, ça provoque des réactions épidermiques en Afrique. Si elle invite les délégations à défiler fièrement c'est un scandale, une humiliation. Et si elle invite les USA, le Brésil, l'Inde mais pas les pays africains c'est aussi un scandale et une humiliation sans nom. Hélas, on nage en plein dans la loi du balancier: tout noir, puis tout blanc. On est encore loin d'un juste milieu qui permettrai de se dire des choses en face et d'avancer car il y a beaucoup d'idéologistes revanchards qui n'attendent qu'une chose, c'est que la France rampe à leurs pieds.

4. La France est désormais métisse, noire, blanche, arabe, café au lait, et pour sa jeunesse il est de plus en plus naturel d'avoir des compagnons de classe de toutes les couleurs. C'est un facteur déterminant et de bons augures pour la normalisation des relations entre l'Afrique et la France. Avis aux intellectuels français et africains dépassés par la mondialisation: ne crachez pas vos venins idéologiques sur cette jeunesse car c'est elle qui détient les clés d'une réconciliation durable et d'une nouvelle ère des relations entre l'Afrique et la France.

R.P.

Remarques aux lecteurs de lematindz.net :

@Bakou: savez-vous que 50 ans ont passé et que la France n'est plus un empire colonial? Les départements et territoires d'outre-mer dont vous parlez sont rattachés à la France de leur propre gré, suite à des référendum populaires. Le droit à l'auto détermination des peuples est une des leçons que la France a désormais assimilées. Maintenant vous critiquez ceux qui ont exprimé librement leur attachement à la France ?

@al-hore: Si les multinationales de l'hexagone Elf, Suez, Bolloré et Société Générale sont les responsables des malheurs de l'Afrique, les enfants de cette "France criminelle" comme vous dite, alors je suppose que vous pensez la même chose pour les géants chinois et américain (CNOOC, Unocol, Exxon). Autrement vous accusez le capitalisme sauvage. Pourquoi alors cette obsession sur la France? Vous nagez en plein délire...