Assassinat de Tounsi : Troisième désavoeu pour Zerhouni
La conclusion du rapport des trois experts psychiatriques désignés par le tribunal de Bab El Oued selon laquelle Chouaïb Oultache , l’assassin présumé du colonel Ali Tounsi, n’est pas atteint de démence, et qui détruit la version avancée par le ministère de l’intérieur le jour des faits, n'est pas le premier revers de Yazid Zerhouni dans l'affaire.
Il y eut, avant, le désavoeu de la famille du défunt.
Acte réfléchi
Au lendemain de l’assassinat du DGSN, le ministère de l'Intérieur s’était empressé de déclarer, dans un communiqué hâtif, que « le décès de M. Ali Tounsi, Directeur Général de la Sûreté nationale est survenu lors d'une séance de travail, au cours de laquelle un cadre de la police, apparemment pris d'une crise de démence a utilisé son arme et a blessé mortellement le Colonel Ali Tounsi, après quoi il a retourné l'arme contre lui se blessant gravement et a été transféré à l'hôpital ».
« Faux ! », avait réagi la famille du défunt, dans un autre communiqué adressé à la presse où elle conteste cette version officielle et affirme que Ali Tounsi a été assassiné devant témoins et « n'avait aucun problème personnel avec son assassin, ni d'ailleurs avec quiconque. » Puis le texte ajoute : « Son épouse et la famille tiennent à préciser que le défunt a été assassine froidement, lâchement et en toute conscience dans son bureau de la Direction Générale de la Sûreté Nationale, alors qu'il s'apprêtait à tenir une réunion avec les directeurs centraux. Il est mort "debout" dans son bureau, en patriote, au service de l'Etat, dans le cadre de la lutte de la criminalité sous toutes ses formes», lit-on dans le communiqué de la famille.
Contrairement à la version du ministère de l’Intérieur qui parle d’acte de démence, il s’agirait donc bien d’un acte réfléchi et froidement exécuté.
Troisième revers
Autre défaite de Zerhouni et du clan présidentiel : l'empêchement de nommer un successeur à Tounsi.
Le ministre d’État, ministre de l’Intérieur, Noureddine Yazid Zerhouni, avait pourtant laissé entendre, dans une déclaration faite quelques jours après l’assassinat de Tounsi que “son successeur a été désigné” sans le nommer. Cette thèse a été confortée plus tard par le Premier ministre lui-même en affirmant que le nouveau directeur de la Sûreté nationale sera installé au lendemain du 40e jour du décès de Ali Tounsi. Puis, à l’ouverture de la session parlementaire de printemps, début mars, M. Zerhouni a déclaré aux représentants de la presse nationale que le futur DGSN sera installé prochainement et que son ministère dispose d’un nom. Ce qui revient à dire que le consensus, qui semblait acquis à l’époque, n’est plus de mise.
Près de 3 mois sont passés sans que le nouveau DGSN soit désigné, et le commissaire divisionnaire Aziz Affani assure toujours l’intérim.
Que se passe-t-il ?
Dès la première semaine qui a suivi la mort de Tounsi, s’est installé un bras-de-fer entre Mohamed Toufik Mediène , patron du DRS, les services de renseignements algériens et Yazid Zerhouni, ministre de l’Intérieur et allié indéfectible du président algérien, Abdelaziz Bouteflika. Toufik, qui n’a pas apprécié la déclaration de Zerhouni, quelques jours après l’assassinat de Tounsi, dans laquelle il affirmait que «son successeur a été désigné», a réussi à bloquer cette nomination. De surcroit, tous les noms qui lui ont été proposés ont été écartés. Mais ce qui aurait durci le plus la position du patron du DRS, ce sont les messages émis par des proches de Bouteflika affirmant que «seul le président de la République est habilité à désigner le nouveau chef de la DGSN». Plusieurs noms de hauts officiers de l’armée ont été aussi avancés pour occuper le poste, entre autres, un général, un colonel en retraite, un conseiller de Zerhouni et le nom d’un inspecteur général de la sûreté en retraite. Un autre nom est venu aussi s’ajouter à la liste, celui d’un ancien secrétaire général au ministère de l’Intérieur et ex-wali à Alger. Selon certaines sources, ils auraient même été reçus à la présidence de la République.
L.M.
Commentaires (13) | Réagir ?
ils tirent à leur fins en tout cas le peuple est plus conscient, j'espere c'est le moment d'agire et de mettre la main dans la main car y'a que cette force qui poura nous sauver, on a pas d'Etat c'est des mafiats rien que ça. AFOUCE D EKFOUCE.
Mais non... C'est une question de trouver quelqu'un de competant ! Quelle competance? est toute la question; c. a. d.
1. Qui sache repondre au telephone la nuit.
2. Qui puisse impliquer des gens dans les diverses malversations et affaires de detournement et corruption, incluant khalifa.
D'un cote' comme de l'autre, on cherche quelqu'un qui sache dire:
"naham ya sid arais" ou "Da camrad yahiovich"