Tunisie, le journaliste Taoufik Ben Brik incarcéré
Le journaliste tunisien Taoufik Ben Brik a été arrêté jaujourd'hui et incarcéré à la prison de Bouchoucha à Tunis, a-t-on appris auprès de Reporters Sans Frontières (RSF) et du parti français Les verts qui ont demandé sa libération.
Le journaliste a été arrêté "alors qu’il était convoqué à 10h pour la prétendue agression d’une femme dans la rue la semaine passée", indique RSF sur son site précisant qu'"il été transféré au centre de détention de Bouchoucha à Tunis".
Pour l'organisation, il s'agirait "d’une affaire montée de toutes pièces par les autorités pour inquiéter le journaliste, connu pour ses articles critiques à l’égard du président (Zine El Abidine) Ben Ali".
Les Verts affirment dans un communiqué qu'"il s'agit d'une manipulation du régime de Ben Ali, à l'égard duquel le journaliste s'est montré critique".
M. Ben Brik avait observé au printemps 2000 une longue grève de la faim de 42 jours pour protester, disait-il, contre les violations des Droits de l'Homme en Tunisie.
Des irrégularités pendant les élections
Des partis d'opposition ont dénoncé hier des "irrégularités", sans pour autant contester la victoire du président Zine El Abidine Ben Ali.
"Nous avons enregistré des irrégularités en bloc et en détail", a déclaré à la presse Mustapha Ben Jaafar, chef du Forum démocratique pour le Travail et les Libertés (FDTL, légal). C'était plus que surprenant", a-t-il ajouté, évoquant "en exemple" le fait qu'un seul observateur sur 14 proposés par son parti à Bizerte (nord) ait été autorisé à suivre l'opération.
Ecarté de la présidentielle, Ben Jaafar avait vu les listes de son parti amputées de moitié aux législatives et n'a obtenu aucun siège au parlement. "Le problème n'est tant dans les chiffres que dans la mentalité de ceux qui ont pris l'habitude de jouer seuls", a-t-il regretté, en référence au Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD, au pouvoir).
"Les résultats de la présidentielle étaient attendus dans la mesure, où cette élection ne présentait aucun enjeu électoral", a affirmé Ahmed Brahim, justifiant la reconduite de Ben Ali à 89,62% des voix. "Les élections ont été une nouvelle occasion manquée, les résultats ne reflètent guère la réalité des forces en présence", a-t-il estimé.
Commentaires (23) | Réagir ?
Bonjour,
La boucle est bouclee: 3 regimes politiques, 3 chefs d`Etat: Un monarche absolu descendant direct du profet et pietinant allegrement un "petit" saharahoui, Un president DURABLE tant que DURE le tourisme, sexe et sable, Ben ali et notre eternel Empereur, Bouteflouca, 3 chets d`ETAT UNIS comme Un seul CONTRE la liberte et leur peuple. Triste crepuscule du Maghreb. A quand l`unite des citoyens ? MMouloud
Je félicite Taoufik pour avoir obtenu ce qu'il voulait. Une médialisation internationale et un intéret mondial pour les droits del'homme en Tunisie.
J'aimerai savoir plus sur la femme présumée victime de l'altercation qu'elle aurait eue avec Taoufik!
Pour qui elle travaille surtout !?