Affaire Mécili : Mohamed Samraoui a-t-il été "forcé" de se désavouer à propos du diplomate Hasseni ?
Confronté le 4juin dernier par visioconférence au diplomate Mohamed Ziane Hasseni, mis en cause par la justice française pour le meurtre de Ali Mecili, son principal accusateur Mohamed Samraoui serait, selon l'AFP, en partie revenu sur ses accusations. "M. Samraoui a particulièrement nuancé ses accusations", a indiqué à l'AFP l'avocat du diplomate algérien, Me Jean-Louis Pelletier alors que l'avocat de la famille Mecili, Me Antoine Comte, qui a assisté à la confrontation, a lui aussi noté que M. Samraoui avait «pas mal reculé dans ses certitudes». «Il est moins affirmatif, il a quelques doutes», a poursuivi Me Comte.
Or, l'élément nouveau est que Mohamed Samraoui avait envoyé au juge, avant la confrontation, une lettre faisant état de “menaces” s'il ne se rétractait pas, rapporte l'AFP.
Qui a menacé l'ancien colonel des services secrets algériens ?
Dans un entretien à tsa-algerie.com, Mohamed Samraoui, confirme à la fois ses rétractations et les menances dont il a fait l'objet.
"Je ne pouvais pas m´enchainer dans mes certitudes, l´intéressé declare qu´il est né à Tolga et non à Oum El Bouaghi, que son parcours scolaire et professionnel ne correspond pas celui de l´individu qui a piloté le dossier Mecili, qu´il ne s´est jamais rendu à Skikda. L´ ex ministre Abdelaziz Rahabi affirme l´avoir connu à l´ENA , de quel droit devrais-je mettre en doute la fiabilité de son témoignage ? Je n´allais quand même pas m´acharner sur le mis en cause, mon but n´était pas de vouloir l´enfoncer à tout prix. J´ai fait connaitre au juge en toute honnêteté que ma conviction était redescendue à 50/50. Il appartient à la justice de déterminer si le mis en examen est coupable ou pas, car je n´ai pas les pouvoirs de police pour matérialiser certains faits, verifier par exemple: s´il a bien était en poste en tant que consul à Bamako au début des années 1990 ou si sa belle famille réside bien au quartier Saint-Jean de Constantine, etc...J´aI aussi avoué au juge mon erreur en visionnant les photos du journalistes de Mediapart."
A propos des menaces, Semraoui dira :
"Effectivement j´avais envoyé au juge une lettre qu´il a versée au dossier. Dans cette lettre je faisais état des pressions et des tentatives de corruption exercées par les hauts responsables du DRS pour obtenir mon silence et ma rétractation. Mais je le répète, ces tentatives n´ont aucunement influencé mon témoignage et c´est à ma conscience seule que j´obéis.
Pour l´instant je ne peux pas m´étendre sur ce point sans l´aval du juge, car il a convenu de reprendre la confrontation ultérieurement. C´est justement ce genre d´actes qui m´incitent à plus de prudence et vous comprenez pourquoi j´ai dit au juge que je suis toujours à 50-50 à l´issue de cette première confrontation."
L.M. (d'après AFP et TSA)
Commentaires (8) | Réagir ?
MM. Mohamed Ziane Hasseni, Mohamed Samraoui et leurs manipulateurs continuent de conspirer pour éviter que la vérité n'éclate sur l'assassinat d'un grand homme Ali Mecili pour ne pas éclabousser les états algériens et français. Parce que s'ils le décidait, on saurait très rapidement la vérité. Toutes ces élucubrations journalistiques ne sont là que pour amuser la galerie.
M. Samraoui répond lui même à l'interrogation de ce titre: il a livré son témoignage en son âme et conscience et affirme ne pas avoir été concerné par "les pressions et les tentatives de corruption" dont il aurait fait l'objet.
Ce qu'il importe de retenir, par contre, c'est que ses doutes se sont renforcés après cette confrontation.