Dmitri Medvedev sera-t-il reçu par le président Bouteflika ?
Le Premier ministre et ancien président russe est en visite officielle en Algérie sur "invitation" d'Ahmed Ouyahia.
Avant son arrivée, l'agence officielle APS a donné une large place à un entretien au Premier ministre russe. C'est dire l'importance de cette visite qui arrive à un moment particulier. Une période de grands questionnements sur le fonctionnement des institutions de l'Etat. A ce propos, la présence de Dimitri Medvedev à Alger s'accompagne désormais de l'inévitable question de la capacité du président Bouteflika à accorder une audience à ce dernier.
Depuis l'arrivée du premier ministre russe à Alger, les médias officiels et les personnalités de premier plan de l'Etat sont sur le pied de guerre pour donner l'impression d'une animation diplomatique de la capitale. Le président Bouteflika ne recevant plus personne, il fallait bien organiser des audiences qui tenteraient d'oublier celle -inévitable dans un pays qui fonctionne normalement - de Bouteflika.
Mais d'emblée la communication officielle a pris le soin de préciser que Dimitri Medvedev est l'invité d'Ahmed Ouyahia. Voilà qui n'oblige plus le président à recevoir le Premier ministre de ce pourtant grand pays avec lequel l'Algérie entretient des relations très proches.
Le président Bouteflika ne reçoit plus personne depuis mars dernier. Même Nicolas Maduro, président du Venezuela, venu en visite officielle de tios jours n'a pas pu rencontrer le président.
L'absence de la scène politique du président devient très pesante à Alger. Malade, il ne sort plus de sa résidence médicalisée de Zeralda. Son bureau à la présidence est abandonné depuis son AVC de mars 2013. Les rares visites sont filtrées par son frère-conseiller Said Bouteflika. Si pendant qu'il était hospitalisé au Val-de-Grâce, les Algériens ont eu droit à des images du président recevant Abdelmalek Sellal et le vice-ministre de la défense, Gaid Salah, le président ne donne plus aucune audience. D'ailleurs plusieurs ambassadeurs, dont celui de la France, attendent toujours d'être reçus comme le veulent les usages diplomatiques. C'est dire que la maladie du président paralyse en même temps le fonctionnement des institutions.
Les appels à une présidentielle anticipée, voire à l'application de l'article 102 de la Constitution ne semblent pas ébranler les autorités politiques qui continuent de les ignorer.
Yacine K.
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