Hécatombe dans la Presse algérienne: 60 titres disparus depuis 2014!
Dans un long entretien accordé ce lundi 9 octobre à la radio Chaine 3, le ministre de la Communication Djamel Kaouane, a expliqué que pas moins de 60 titres de presse avaient disparu depuis 2014.
Le ministre a lié cette véritable hécatombe dans le panorama médiatique algérien, à la crise économique que traverse le pays, et la baisse des ressources financières des entreprises publiques.
"Un total de 26 quotidiens et 34 hebdomadaires ont disparu du paysage médiatique national depuis 2014", a fait savoir M. Kaouane, relevant toutefois, qu’en dépit de cette situation, celui-ci reste "dense", avec l’existence encore de 140 titres.
Néanmoins, il n’a pas exclu que d’autres titres puissent disparaître à l’avenir, considérant que cela est une conséquence évidente d’une crise économique et purement financière.
"Il n’échappe à personne que nous sommes en crise, le modèle économique est devenu obsolète partout dans le monde", a-t-il observé, évoquant "la fulgurante progression" d’internet et de toutes les passerelles qu’il peut offrir ainsi que l’influence grandissante des médias électroniques et des réseaux sociaux.
Autant de paramètres qui, selon lui, posent un " problème existentiel pour les médias classiques", d’où l’impératif "de repenser le métier", a-t-il ajouté. "La presse doit absolument faire sa mue et mettre le pied dans le 21éme siècle marqué par le défi du numérique. Pour être attractive et reprendre ses lettres de noblesse, celle-ci doit revenir à sa vocation initiale et universelle, celle d’informer", a-t-il préconisé.
A la question de savoir si les médias publics subissent de la censure, le ministre a affirmé le contraire, partant de sa propre expérience et a fortement plaidé pour l'existence de "débats contradictoires" dans la scène médiatique nationale.
Avec la Radio algérienne.
Commentaires (22) | Réagir ?
merci
merci