L'agression d'un citoyen par un gendarme soulève l'ire des citoyens d'Aïn Meriem
Plusieurs dizaines de citoyens de la commune d'Aïn Meriem, 40 km à l'est du chef-lieu de wilaya de Tiaret, ont procédé, mercredi, à la fermeture de la RN 40, a-t-on appris de source locale.
Selon une source bien informée, ce mouvement de contestation a éclaté suite à l'agression d'un citoyen dans un barrage entre le village de Aïn Meriem et Si El-Haouès par l'un des éléments de la gendarmerie relevant de l'escadron motorisé de la wilaya de Tiaret, lui causant des blessures ayant nécessité son transfert vers l'hôpital Youcef Damardji.
Plus tard, des citoyens (près 100 selon des estimations) ont commencé à affluer pour se rassembler sur la RN 40, réclamant des sanctions contre ce gendarme indélicat.
Cette situation s'est poursuivie durant plusieurs heures, ce qui a généré un embouteillage monstre au niveau de la RN 40, sans réaction de la part des gendarmes. Une tentative d'apaisement, a été mené par le wali de Tiaret, appelant à faire prévaloir la voie du dialogue, pendant tout ce temps-là, aucun élu et encore moins ceux qu’on appelle pompeusement "les notables" n’a osé montrer le bout du nez auprès de la population en colère.
Selon les citoyens de la commune d'Aïn Meriem, la colère s'étant emparée de la population locale a été nourrie par une information selon laquelle l'individu agressé, qui est originaire de Aïn Meriem, aurait été maltraité et tabassé suite à une vive altercation, dans un barrage officiel, entraînant des heurts sporadiques dans ce village paisible.
Pour rappel, un acte similaire a été enregistré en juillet dernier dans un barrage de la gendarmerie nationale entre Tiaret et Frenda, contre un confrère du quotidien francophone "Reflexion".
Rappelons-nous, en Kabylie en 2001, le meurtre du jeune Guermah Massinissa dans la brigade de gendarmerie d'At Douala ainsi que de deux autres dans la wilaya de Bejaia a plongé la région dans trois ans de protestations réprimées dans le sang. 127 jeunes Kabyles ont été tués par des gendarmes et des centaines d'autres ont été blessés. Des crimes dénoncés mais restés impunis.
K. O.
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