12 enseignantes étaient assassinées il y a 20 ans par des hordes islamistes
Vingt ans, les Algériens et les enseignants particulièrement se rappellent toujours de cette ignoble acte terroriste.
Le 27 septembre 1997, les 12 enseignants dont la plupart habitaient Sfisef, une à Mostefa-Benbrahim, une à Belarbi et une à Sidi-Bel-Abbès, revenaient à bord d’un Karsan vers 15h30 d’Ain-Aden, où elles exerçaient. Une embuscade leur a été tendue par une vingtaine de terroristes au détour de la route menant vers Sfisef. Sorti du véhcule, elle ont été une à une sauvagement égorgées.
Le seul rescapé de ce carnage est le chauffeur du bus, épargné intentionnellement, afin que l’horreur soit racontée dans le détail. Ce jour cauchemardesque, les Algériens s’en rappelleront toujours avec émotion et terreur à la fois.
Alors que la journée s’annonçait belle en cette saison automnale, vers 16h30 où les malheureuses enseignantes tombaient à la fleur de l'âge, fauchées par des mains criminelles. Le temps avait alors soudain viré au gris-cendre, et des pluies diluviennes s'étaient abattues sur la région et quelques minutes après les rues étaient impraticables. Oui, le ciel ce jour-là avait pleuré, car il venait d’être témoin d’un acte d’une rare barbarie.
Elles étaient jeunes, la plus âgée n’avait pas bouclé ses 40 ans. Elles étaient porteuses du message du savoir, mais hélas, l’obscurantisme en avait décidé autrement.
Pour commémorer ce énième anniversaire de leur assassinat, les martyrs n'ont eu droit nulle part à la gerbe de fleurs. Même pas dans le secteur où elles exerçaient. Tout semble avoir été oublié. La commémoration de cet ignoble carnage n’a même pas eu droit à une minute de silence.
Mais pour leurs proches, en ce 27 septembre, il est certain que le souvenir vivace ressurgira plus fort que jamais de leur mémoire dont n’a pas eu raison l’amnésie. Elles sont mortes en martyres.
Le CLA prie les autorités compétentes nationales et de Sidi-Bel-Abbès particulièrement d’initier un acte pour commémorer le 20e anniversaire de l’assassinat des 12 enseignants dont 11 femmes sauvagement égorgées. Pour ne rien oublier, c'était le 27 septembre 1997 à la sortie de la localité d’Ain-Aden, appelée plus communément “Shmada” dans la daïra de Sfisef (Sidi-Bel-Abbès) où elles exerçaient.
Le monde de l’Éducation ne peut oublier ce 27 septembre et le CLA demande au ministère de ne pas oublier ces martyrs du devoir et que nos établissements portent leur nom. Le CLA demande à ce que le 27 septembre 2017 une minute de silence soit respectée dans tous les établissements de l’éducation. Le CLA espère que le ministère de l’Education commémorera avec honneur cette journée et invitera les familles des victimes du devoir. Le CLA espère que les médias, les associations, les syndicats et toute la société commémoreront cette journée pour ne pas oublier et pour dire non ne toucher jamais à mon école elle est sacrée.
Hakem Bachir,
Porte-parole du CLA
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