Ali Benflis : "Il n’y a pas de solution sans le règlement de la crise politique"
Nous publions de larges extraits de la déclaration liminaire d'Ali Benflis, président de Talaie El Hourriyet, tenue à l’occasion de la conférence de presse d'aujourd'hui mardi 12 septembre 2017.
"(...) Mes pensées vont particulièrement aux familles et aux proches des martyrs du devoir national, victimes héroïques de l’attentat kamikazes de Tiaret et qui ont permis par leur bravoure et leur sacrifice d’éviter un carnage. Ils sont et seront toujours un exemple, à l’instar de tous les martyrs de la cause nationale. Nous ne pouvons que saluer la vigilance et l’abnégation des services de sécurité dans leurs missions de sauvegarde de la sécurité du pays.
L’Armée nationale populaire a un rôle prépondérant
Mesdames, Messieurs,
Cette conférence de presse intervient également dans le contexte de la rentrée sociale. Dans le cycle normal de la vie d’une nation, la rentrée sociale est toujours un moment particulier. Et l’Algérie ne fait pas exception à la règle tant sa situation est préoccupante. Les Algériennes et les Algériens sont inquiets, anxieux de ce que l’avenir leur réserve. Ces inquiétudes sont légitimes.
Il y a de quoi être inquiet. En effet, la situation actuelle est préoccupante à plus d’un titre. Le jeu de chaises musicales auquel nous assistons ne peut masquer la réalité. Celle d’un pouvoir en déliquescence qui n’a d’autre issue que le paraitre et l’approximation.
La vacance du pouvoir, la crise de régime, la crise politique et institutionnelle ne peuvent constituer un mode de gouvernance. Elles ne peuvent légitimer des décisions et des politiques qui n’ont de justificatifs que le népotisme et le clientélisme, d’autres objectifs que le maintien du statu quo et de l’immobilisme.
Ces gesticulations politiciennes ne peuvent apporter de réponse véritable à la crise politique, à l’inertie et à l’illégitimité institutionnelle, au marasme économique. Elles ne peuvent répondre aux attentes des Algériennes et des Algériens.
Mesdames, Messieurs,
Cette conférence de presse intervient, enfin, suite à la tenue de la 4e session ordinaire du comité central du parti Talaie El-Hourriyet, le 26 août dernier. Les membres du Comité central du parti Talaie El-Hourriyet ont décidé au terme de cette session par un vote démocratique, public et nominatif la participation de notre formation aux prochaines élections locales. Il s’agit là du choix démocratiquement exprimé par les représentants de notre parti et qui engagera tous les militants pour la prochaine échéance électorale.(...) Au vu du contexte, de la crise multidimensionnelle qui prévaut dans notre pays, de la crise de régime, de l’impasse politique et institutionnelle, du marasme économique et social, et qui s’aggravent de jour en jour, nous sommes parfaitement conscients que les élections locales ne constituent nullement une solution à la crise, ni ne peuvent constituer une étape de sortie de crise.
En ce sens, nous ne sommes pas dupes. Il est illusoire de croire que la transparence électorale prévaudra, que les élections ne seront pas entachées de fraudes et d’irrégularités, ou que la machinerie politico-administrative ne confisquera pas à nouveau le choix populaire, et ne portera pas atteinte à la souveraineté populaire.
Mesdames, Messieurs,
Il est illusoire de croire que ce pouvoir qui a fait de sa survie sa seule priorité, s’engage dans un autre chemin que celui qui a conduit l’Algérie dans la situation alarmante et gravissime dans laquelle elle se trouve aujourd’hui.
Nous devons impérativement démontrer qu’un autre chemin est possible, nous devons impérativement démontrer que d’autres choix s’offrent à l’Algérie. Nous devons impérativement démontrer aux Algériennes et aux Algériens que nous tous, en tant qu’Algériennes et qu’Algériens, sommes responsables de l’avenir de notre pays. Et qu’il nous revient à tous de le construire.
Nous œuvrons en ce sens. Et nous œuvrerons avec tous ceux qui partagent notre vision et notre conviction que l’avenir de l’Algérie est lié au règlement de la crise politique globale. Qu’il ne peut se construire que dans la concertation et le dialogue. Qu’il ne peut apporter de véritables solutions qu’à travers le respect des uns et des autres.
C’est dans ce cadre que nous appelons au dialogue. Il n’y a pas de solution sans le règlement de la crise politique, sans de véritables réformes structurelles économiques et sociales. Sans un véritable dialogue qui implique toutes les parties, toutes les volontés.
Notre pays vit une véritable urgence démocratique, il n’y a qu’à travers son règlement que nous pourrons apporter des réponses à toutes les crises. Et nous sommes convaincus que nous pouvons impulser la dynamique nécessaire au progrès."
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merci
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