Jil Jadid appelle à une élection présidentielle anticipée
Dans un communiqué, le parti que préside Soufiane Djilali précise que "les derniers événements politiques ont démontré à l’opinion publique que le Président de la République est dans l’incapacité physique et morale pour diriger le pays".
De fil en aiguille, la situation de "vacance du pouvoir" exige "l’application de l’article 102 de la Constitution", rappelle Jil Jadid. Car, estime-t-il "la résolution de la grave crise que traverse l’Algérie dépendra de la mise en œuvre de profondes réformes politiques et institutionnelles dont le premier acte devrait être inauguré par l’élection d’un nouveau Président de la République".
Le parti regrette que "l’actuel Président de la République" n'ait pas "dû consentir à provoquer des élections anticipées". La raison ? "Malheureusement, il n’est pas homme à considérer l’intérêt du pays". Et d'enfoncer le clou : "Le 4ème mandat en est la preuve".
"Une deuxième république"
Il observe par ailleurs que "c’est au peuple d’exiger l’application de l’article 102". Et en l'espèce, rappelle-t-il encore "le départ de M. Bouteflika sera le début d’une solution, pas la solution". Soufiane Djilali ne s'arrête pas là, et il prévient que "quel que soit le futur Président élu, il aura à assumer de véritables réformes de fond lors d’un mandat qui devrait être voué à la transition du système actuel vers l’édification d’un véritable Etat de droit". En premier lieu, le parti Jil Jadid conseille que "le Président élu devra engager en premier lieu, un processus constituant, sous forme d’un large dialogue avec la classe politique et la société civile et qui serait couronné par l’institution pour une durée de 6 à 12 mois, d’une Conférence Nationale dont l’objet serait une nouvelle Constitution consensuelle. Le peuple serait alors appelé à un référendum pour son adoption et donner ainsi les premières fondations à une deuxième République".
Les candidats à l’élection présidentielle s’engagent à n’accomplir qu’un seul mandat qui sera alors le mandat de transition et de former un gouvernement d’union nationale.
Et de sérier une série de nouvelles dispositions une fois le président élu, qui pourraient prémunir le pays de nouvelles dérives autocratiques.
La limitation des mandats présidentiels, l’institution d’une cour constitutionnelle indépendante du Président de la République, l’indépendance de la justice de l’exécutif, le rééquilibrage de la répartition des pouvoirs exécutifs et le renforcement notable des pouvoirs de contrôle de l’assemblée sur le gouvernement devraient être les réformes phares.
Pour Jil Jadid, les réformes doivent se suivre assez rapidement pour remettre le pays sur pied. "L’adoption de la Constitution devrait être suivie, dans l’année, par des élections législatives dignes de ce nom, sous l’autorité d’une commission indépendante du gouvernement. La nouvelle Assemblée Nationale serait alors chargée de concevoir l’arsenal juridique adaptée aux nouvelles dispositions constitutionnelles".
L'appel tout aussi grave qu'il est ne peut se concrétiser dans l'aval du Conseil constitutionnel, un organe totalement acquis au président actuel. A moins d'un fait nouveau qui pourrait redistribuer rapidement la recomposition politique.
Yacine K.
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جزاكم الله خيرا
merci