On assiste à un "coup d’Etat rampant" en Algérie, proteste Jil Djadid
"Depuis l’apparition au cimetière d’El Alia de Saïd Bouteflika, pris en charge par le protocole présidentiel et sa provocation publique contre le premier ministre, les Algériens ont compris que les équilibres internes du régime étaient rompus.
La rocambolesque publication de pseudo-remontrances présidentielles à l’égard de M. Tebboune par le biais d’une télévision privé dans le but l’affaiblir et préparer sa destitution, a fini par convaincre les esprits les plus sceptiques que le pouvoir s’était scindé au moins en deux.
Les parrains du 4ème mandat sont maintenant à découvert. Le transfert des prérogatives du Président de la République à son entourage, avec sa bénédiction, du fait de son invalidité croissante, s’est réalisé avec de larges complicités.
L’accord tacite entre le Président et son entourage était simple : Le Président mourra en tant que Président quel que soit son état et la durée de sa maladie. En retour, le clan assumera le pouvoir en son nom et préparera la succession le moment venu, à sa convenance.
C’est ce qui explique le refus catégorique de la présidence devant toute demande de visite du Chef de l’Etat par des personnes neutres. Seules les complices ou des politiques étrangers se soumettant au protocole de la raison d’Etat et des intérêts de leur pays, ont été admis à voir le Président dans son calvaire.
Tant que chacun des protagonistes garantissait ses intérêts immédiats, l’omerta était assurée.
Or, la réalité politique est en plein bouleversement. Le boycott massif des législatives du 4 mai conjugué à la crise financière majeure du pays ont provoqué la chute du gouvernement Sellal et dans son sillage la noria de ministres qui formaient le clan présidentiel.
La voie ouverte par M. Tebboune et la force sur laquelle il s’appuie contrecarrent la grave dérive maffieuse du clan présidentiel qui met en péril la sécurité nationale et la paix civile. Il n’est plus possible pour une autre partie du pouvoir de fermer les yeux sur les décisions extraconstitutionnelles, engagées au nom d’un Président en titre mais irresponsable de fait, et qui mettent en péril l’Etat lui-même.
La crise ouverte à El Alia ne se résorbera pas par le départ du Premier ministre. L’édifice du régime étant maintenant largement fissuré, apparaissent clairement, non seulement la vacance de la Présidence mais aussi la tentative d’usurpation de fonction. Pour démentir cette réalité, il aurait fallu que le Président de la République reçoive officiellement une large délégation formée par des partis politiques et des représentants de la société civile à qui il aurait signifié, en pleine lucidité, sa volonté. Or, il en a été déjà incapable par un passé récent, et sa situation médicale s’est à l’évidence largement dégradée depuis cet épisode.
Le gouvernement Tebboune est donc en position de refuser toute décision pour le démettre, puisque n’émanant pas de la volonté publique du "Président officiel", et pourra de ce fait dénoncer toute tentative en ce sens avec des arguments définitifs sur la vacance de la Présidence et plus gravement encore, sur l’usage illégale de ses prérogatives constitutionnelles par de tierces personnes !
Ceux qui ont imposé à l’Algérie le démentiel 4ème mandat sont politiquement, moralement et pénalement responsables de la tragédie éventuellement à venir. Le 4ème mandat aura fini par détruire toute solution raisonnable et honorable pour remettre le pays sur une voie consensuelle.
A l’évidence seule maintenant la mise en œuvre rapide de l’article 102 de la constitution, à défaut d’une démission en bonne et due forme du Président de la république, pourra éviter à l’Algérie une aventure gravissime."
Le Président, Soufiane Djilali
Commentaires (5) | Réagir ?
Merci Infiniment
Personnellement, et sans ironie aucune, je tire mon chapeau à Boutef. Oui, je lui tire mon chapeau.
Qui pourrait nous dire où sont les Hamrouch, Zeroual, Abassi, Boukrouh, Sadi, Hannoun, Ait Hamouda... tous neutralisés lorsqu'ils ne sont tout simplement pas "domestiqués" pour les besoins de représentation à l'occasion de mises en scènes électorales.
Après la neutralisation de Sa Majesté Toufik, je me suis rappelé ce que j'entendais dire à propos de l'homme Boutef ; un roublard, fin dribbleur, beau parleur, regard aiguisé, très cultivé (pour sa génération) ...
Bel3arbia, il vous a tous (imaginez vous mêmes le verbe adéquat) ! De plus, à l'endroit et à l'envers!
On pourrait procéder par des "si" pour démontrer ce que j'avance, à commencer par:
- si cette constitution ane-j'ai-rienne était si menacée que cela, n'y a t-il pas "votre" armée populaire machin comme garante et toute la chanson que vous chantez habituellement lorsqu'elle intervient pour réprimer? Al Djaïch Al Watani, Haaami Addoustouri wal' Mou'assassate (laissez-moi poufiasser de rire hhh !!).
Mébla Rabbi, si ce n'était le carnage commis à l'endroit de jeunes kabyles durant les années 2000, je répète mébla Rabbi que je prendrais ma carte de "chiate de Boutef" tant il vous a tous kiné, y compris la pègre islamiste.
En tout cas, nékini, yemmouth kane Da L'Ho, dhayéne, thékfa lpoulitik.
Pour finir, une interrogation, pour, éventuellement, lancer le débat:
- à votre avis, à la disparition de Boutef (par quelque moyen que ce soit), sa succession, puis les renouvellements successifs de cette succession... se feront au regard de quel (s) critère (s) majeure (s) ?
A mon humble avis, l'Algérien étant devenu (ou demeuré, c'est selon) un élément d'un marché de dupes dans lequel TOUT se monnaie, le 1er atout des prochains bazidanes âne-j'ai-rien sera l'argent, puis viendront des considérations comme l'équilibre des forces internes (leur neutralisation quoi) comme celle des flics et des services dits secrets hhhh, ou encore celle de l'ANP, et enfin celles de "l'oppositionnisme" (pouffez, pouffez que je poufiasse à mon tour !)
Vivre Rabbi, vive Al 3Âziz nagh !