Les Algériens accepteraient-ils une intronisation de Saïd Bouteflika en 2019 ?

Said Bouteflika avec ses amis hommes d'affaires.
Said Bouteflika avec ses amis hommes d'affaires.

C’est un secret de polichinelle maintenant : Saïd Bouteflika se prépare assidûment pour les élections présidentielles d’avril 2019, avant même d’élucider le grand mystère, celui de la réaction des Algériens envers sa candidature.

Faute de sondages, Saïd Bouteflika est resté et restera probablement encore dans le flou total, et c’est cette grande inconnue qui taraude actuellement son esprit et le pousse parfois à s’emmêler les pinceaux, comme par exemple dans l’affaire Ali Haddad – Abdelmadjid Tebboune. Mais il doit avoir une idée, une astuce, ou quelque chose de ce genre. Il n’est pas quelqu’un qui attaque tête baissée.

Après de longues années passées à l’ombre, sans jamais communiquer mais tout en étant au four et au moulin, Saïd Bouteflika s’est retrouvé subitement et comme par enchantement devant les manettes de commande abandonnées par son frère gravement malade. N’étant pas de ceux qui ratent lamentablement des occasions en or, Saïd Bouteflika s’en saisit, use et abuse, jusqu’au jour où il se rend compte que cela ne peut pas durer et qu’il faudra donc y remédier, avant qu’il ne soit trop tard.

Son ambition démesurée lui dicte alors de ne pas lâcher prise. Mieux encore, elle lui dicte de viser la plus haute marche du podium. Dans la foulée, le « docteur » Djamel Ould Abbès, encore lui, apparaît à la télévision et nous rappelle, des fois que nous l’aurions oublié, que rien n’empêche Saïd Bouteflika d’être candidat à l’élection présidentielle d’avril 2019.

Il restait seulement à Saïd Bouteflika de prendre son courage à deux mains et sortir de l’ombre. Ce sera chose faite par une belle journée de printemps dans une rue de la capitale pour soutenir l’écrivain Rachid Boudjedra, victime d’une caméra cachée.

Quelques jours plus tard, au cimetière d’El Alia, à l’enterrement de l’ancien chef de gouvernement, Redha Malek, Saïd Bouteflika récidive en prenant le soin cette fois de se montrer flanqué de la garde rapprochée du chef de l’Etat, Abdelaziz Bouteflika.

Un seul geste et la boucle sera bouclée : Saïd Bouteflika n’a plus qu’à s’afficher sur les écrans des télévisions pour nous dire, les yeux dans les yeux, qu’il a décidé de se porter candidat dans la course au Palais d’El Mouradia. Le reste, tout le reste, ne sera que matraquage médiatique et bourrage des urnes.

Ahcène Bettahar

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Commentaires (35) | Réagir ?

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algerie

جزاكم الله خيرا

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fateh yagoubi

merci

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