Le pays est en feu : que fait le gouvernement ?
Le gouvernement Tebboune semble ignorer l’ampleur de la catastrophe écologique induite par les incendies répétés de forêts.
La canicule aidant, des centaines d'hectares de massifs forestiers et d'arbres fruitiers partent en fumée chaque jour. Le pays est en proie à des incendies gravissimes. Un homme est mort à dans la forêt de Koudiet Laârayesse (Boumerdes), une vingtaine de blessés ainsi que des accidents respiratoires sans oublier les richesses faunistique et florale qui disparait.
Pendant ce temps, Abdelmadjid Tebboune et ses ministres de tutelle brillent par leur peu d'empressement à aller "au feu". La forêt n'est pas une priorité pour eux. Celle-ci est ailleurs.
Il y a quelques semaines, c’est un directeur central des forêts en voyage de travail qui a fait les frais des incendies. Il a seul essuyé les plâtres de plusieurs départements où règnent l’incompétence et le manque d’anticipation des situations de crise. Dans un pays doté d'autorités soucieuses du bien-être des citoyens et de leur avenir, les dégâts enregistrés jusqu'à maintenant (l'été n'est pas fini) auraient suscité un conseil des ministres consacré à la situation. On n'en est loin.
Chaque été c'est le même sinitre scénarion : des milliers d’ha de couvert forestier disparaissent en Algérie. Pour autant, y a-t-il eu un ministre, voire un Premier ministre qui a, ne serait-ce, qu’esquissé un début de réponse à ce désastre écologique ? Que nenni. Tous les étés, les autorités abandonnent les sapeurs-pompiers, les forestiers et la population à leur sort : celui de combattre des incendies ravageurs. Plus grave encore : le plus souvent avec des moyens rudimentaires.
Des incendies ravageurs
En 24 heures, six grands foyers d’incendies dans les communes d’Amale, Thenia, Les Issers, Zemmouri, Legata et Ouled Aissa, ont ravagé près de 27 hectares de superficies forestières, des arbres fruitiers et des maquis, annonce la chaîne III.
A Bouira, un incendie de forêt a endommagé dans la nuit de lundi à mardi, une douzaine de maisons dans la commune montagneuse de Maâlla (Ouest Bouira), provoquant des brûlures ou des asphyxies à une trentaine de personnes.
Le sinistre a touché aussi les villages de Bouguezzine et Laghoual, relevant de la municipalité forestière et montagneuse de Maâlla, sur les hauteurs de Lakhdaria à l’ouest de Bouira. Attisées par le vent, les flammes ont atteint ces deux villages vers 20 heures, endommageant une dizaine de maisons et causant des brûlures et des asphyxies à une trentaine de personnes.
A El Tarf. 360 hectares de forêts ont été ravagés par les flammes en 48 heures. Selon un bilan préliminaire, les flammes ont dévasté, depuis dimanche dernier, les monts et maquis de la plupart des communes frontalières de cette wilaya, à l’image de Bogous, Zitouna, Hamam Beni Salah, El Kala, Bouhadjar Ramel Essouk et El Ayoun. L’extinction du feu a nécessité la mobilisation de plus de 900 agents de la protection civile qui se déploient nuit et jour aux côtés des éléments de la conservation locale des forêts pour venir à bout des flammes qui persistent favorisés en cela par la vague de canicule qui sévit depuis le week-end dernier.
Une trentaine d’incendies ont été enregistrés depuis lundi, à travers 25 localités montagneuses relevant de 14 communes frontalières, seize ont été éteints, a précisé la radio, signalant que d’importants moyens humains et matériels appartenant à la colonne mobile ainsi qu’aux trois unités d’intervention ont été mobilisés.
À Bordj Bou Arreridj, plus de 20 hectares de couvert végétal sont partis en fumée durant les dernières 24 heures, a appris la chaine III auprès de la Protection civile.
Il est manifeste qu'hormis les efforts déployés par les hommes du feu et les forestiers, qui ont la maîtrise du terrain, les situations sont gérés de manière empirique et dans l'improvisation la plus totale. La répétition des scenario laisse malheureusement croire qu'aucun plan national sérieux et rigoureux de protection des forêts n'est dans les papier du département de l'environnement. Ce qui laisse croire que la disparition des forêts est bel et bien enclenchée avec la passivité coupable des autorités.
La rédaction
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