La Grande mosquée d'Alger sacrée urgence nationale par le gouvernement !

La Grande mosquée d'Alger sacrée urgence nationale par le gouvernement !

Youcef Cherfa, le ministre de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Ville, l'a réitéré samedi : le gouvernement mettra les bouchées doubles pour le projet de la Grande mosquée d'Alger.

Toute l'Algérie peut attendre sauf la Grande mosquée d'Alger. Le ministre de l'Habitat vient de le suggérer après Abdelmadjid Tebboune qui lui a consacré, à la mi-juillet, sa première sortie après sa désignation comme Premier ministre. C'est dire qu'Abdelaziz Bouteflika tient à ce projet plus que tous les autres.

"Il a été convenu avec la Société chinoise de réalisation China State Construction Engineering Corporation (CSCEC) de renforcer le chantier en moyens humains et en approvisionnements et toutes les autorisations nécessaires seront données à cet effet pour tenir les délais fixés", a indiqué M. Cherfa à l'APS lors d'une visite de travail et d'inspection au chantier de de la Grande mosquée d'Alger.

| Lire : Grand mosquée d'Alger : vérités et mensonges sur un mégaprojet

La "grande oeuvre" des quatre mandats de Bouteflika "doit être achevée avant la fin 2017", persiste le gouvernement. Tous les autres projets, hôpitaux, chemins de fer, stades de football, axes routiers peuvent attendre... Eu égard au retard pris, la grande question est : pourquoi les autorités persistent à inaugurer (même en partie) ce projet pharaonique avant la fin 2017 ? Celle-ci devait être livrée normalement au 2e semestre 2015.

| Lire aussi : 10 000 Chinois pour construire la Grande Mosquée d'Alger

"Bien que nous constatons un retard dans le respect des engagements par l'entreprise de réalisation, nous restons toujours dans la possibilité de livrer le projet au cours de l'année", pronostique Youcef Cherfa ajoutant que les "excuses avancées par l'entreprise de réalisation en matière d'étude ne sont plus d'actualité".

Considérée comme la troisième plus grande mosquée du monde, ce projet coûtera à l'Algérie plus d'un milliard d'euros. 10 000 travailleurs chinois oeuvrent à sa finition. Lancé début 2012, le projet a connu de nombreux retards et polémiques. A la mi-juillet, Mohamed Guechi, le directeur du projet a fait les frais des retards pour être remplacé par Baddredine Defous. Par ailleurs, outre le coût faramineux qui aurait permis la construction de dizaines d'hôpitaux modernes ou d'universités, le choix du site a soulevé beaucoup d'interrogations. Des scientifiques algériens ont notamment pointé les risques sismiques et la proximité de la mer. Des critiques balayées d'un revers de la main par le gouvernement.

Yacine K.

Plus d'articles de : Algérie

Commentaires (13) | Réagir ?

avatar
Service comptabilité

merci

avatar
gtu gtu

جزاك الله خيرا

visualisation: 2 / 13