Le point zéro de l’indépendance
Le point zéro de l'indépendance. Est-il encore politiquement et sémantiquement correcte de parler d’indépendance pour le cas de l’Algérie ? N’en déplaise à nos valeureux martyrs et après toute inclination devant leur mémoire, je me permettrai ce bais langagier et cette interrogation oh combien je sais indélicate ! Il ne s’agit aucunement de la remise en cause de cet acquis indéniablement inestimable ni d’une offense à l’égard de nos maquisards, mais on ne plus continuer à se faire endormir par une rhétorique nationaliste et populiste voulant nous faire croire que nous sommes libres et indépendants. Il est temps d’appeler un chat un chat. Ce serait commettre un double meurtre sur nos martyrs en leur disant que nous sommes indépendants alors que nous vivons depuis 1962 toujours sous un régime militaro-policier qui n’a rien à envier au régime colonial.
Je sais que la bienséance, la rhétorique nationaliste en vogue et la dette morale, dont nous sommes redevables envers nos aînés libérateurs, nous obligent à ne surtout pas discuter cet acquis et tout questionnement est malvenu, mais c’est plus fort que moi, il s’agit d’une interrogation viscéralement urgente, je ne peux plus la retenir. Il faut bousculer l’ordre des choses, ça ne peut plus continuer comme ça, je ne peux pas dire que je suis indépendant alors que moi je vis sous la dictature, je ne peux pas dire que je préfère ce pouvoir asservissant, policier, négationniste, exclusif, régionaliste, corrompu et militaire au régime colonial français. Tel père tel fils. Celui qui use de la violence pour s’accaparer du pouvoir ne peut avoir dans son ADN l’alternance au pouvoir. Il en est ainsi du régime colonial français et du régime actuel. Un oppresseur est un oppresseur, on s’en fiche de sa couleur, de sa race et de son origine à partir du moment que sa finalité est l’asservissement, l’humiliation et la spoliation des richesses de son peuple.
Peut-on oser encore parler d’indépendance 55 ans après alors que le niveau de spoliation des richesses de l’Algérie a atteint un degré inquiétant ? Peut-on continuer à parler d’indépendance dans un pays qui n’est plus désirable, où tout le monde est sur le point de partir, où des jeunes mettent en péril leur vie en traversant la mer dans des barques de fortune dans l’espoir d’un futur désirable ? Peut-on parler d’indépendance dans un pays poussant ses cadres à partir à l’étranger ? Peut-on oser encore parler d’indépendance lorsque l’on sait que ce pouvoir, il y a 16 ans, en 2001, tiraient à balles réelle et avec sang-froid sur tout ce qui bouge en Kabylie faisant 126 morts et plus d’un millier de blessés à vie ? Peut-on oser parler d’indépendance lorsque l’on sait la répression de nos compatriotes M’zab par ce pouvoir ? Peut-on parler d’indépendance lorsque l’on voit le sort réservé par ce pouvoir à la Kabylie qui a si chèrement cette liberté retrouvée ? Une région aujourd’hui au bord de l’éclatement et de guerre fratricide entre les nouveaux indépendantistes et les intégrationnistes ? Peut-on parler d’indépendance dans un pays où des femmes libératrices soient minorisées et sous la tutelle du mâle ?
Le mot est si chargé de sens, de valeurs, de dignité, d’intégrité, le mot étant indélébilement et singulièrement poinçonné de marques de sang des martyrs qui ont sacrifié leur vie et celles de leur proches pour ce pays qu’il me paraît loin de correspondre aussi bien la réalité post-indépendance qu’à celle d’aujourd’hui. Il serait peut-être, à mon sens, plus juste de parler calmement maintenant tous feux éteints et en connaissance de cause de cessez-le-feu. Point.
Eu égard de la situation politique, une même engeance toujours au pouvoir, à l'absence de la jouissance réelle de l'esprit de l'indépendance dans toute sa substance et sa matérialité, du rétrécissement des libertés individuelles qui devaient trouver leur pleine expression à travers la liberté d'opinions, de confession et de création, et des libertés collectives à travers la liberté d' association et de manifestation, de l'absence du champ démocratique en dehors de celui fabriqué par le DRS pour simuler le pluralisme politique à travers une pléthore de partis politiques et de journaux, des inégalités sociales abyssales entre les femmes et les hommes, entres les régions, le déni identitaire et culturel pour la Kabylie, il serait politiquement correct de parler de cessez-le feu. Ça c’est une certitude irréfutable, tout le monde peut constater que le feu a cessé en Algérie, je précise entre l’armée française et les maquisards, mais dire que l’Algérie est présentement indépendante ce serait se mentir et refuser de voir la réalité en face.
Faisons le bilan de ce régime post-indépendance et discutons sereinement le mot indépendance. Je veux bien croire comme la plupart de mes compatriotes que nous sommes indépendants, mais la réalité est autre. Indépendant de quoi ? De la France, elle est toujours là, c’est elle qui bichonne ce régime et le protège, ce sont ses lieutenants qui ont confisqué l’indépendance à tout un peuple, éloigné et éliminé tous les opposants en organisant des purges régulières. Indépendant économiquement ? Ce n’est pas vrai, nous n’arrivons même pas à satisfaire la demande nationale en lait. Le peuple est toujours sous-alimenté et soumis à la règle de rations ainsi que sous le régime de l’indigénat, il ne peut même pas manger à satiété. Il doit toujours prévoir une rupture de stock, voire une raréfaction. Il n’y a rien de changé ! Le peuple profite-t-il des richesses nationales et des paysages du pays ? Assurément non, le système de privilèges et de classes est toujours là, le sens en est toujours interdit pour les non-initiés.
Venons-en au plan politique, à l’alternance au commandement du pays, à la représentativité. Y a-t-il un soupçon d’indépendance du pays, une légère différence, ne serait-ce que faiblement perceptible à l’œil nu entre ce que nous propose l’équipe actuelle et le régime colonial ? Discutons le problème. Pendant le régime de l’Algérie française, un des problèmes politiques soulevés par les acteurs politiques du mouvement national fut la représentativité du peuple algérien dans les institutions, les autochtones étaient majoritaires dans le pays, cependant ils étaient représentés de façon minoritaire dans les institutions. Les institutions d’alors étaient entre les mains des colons. Qu’en-t-il après l’indépendance ? Force est de constater, mise à part dans la première assemblée nationale post-indépendance, l’assemblée nationale a toujours été constituée de groupes d’individus ayant des intérêts personnels et ne sont mandatés par personnes sinon par leurs relais. Le peuple est non seulement non présent dans les institutions de l’Etat, mais non représentés, l’accession au pouvoir à travers les voies démocratiques aux opposants est à chaque fois empêchée à travers le braquage des urnes et la force militaire, on se souvient de la victoire du FIS en 1991 et du passage forcé de Bouteflika en 1999 malgré le retrait des six candidats à la présidentielle pour tricherie et bourrage des urnes avancés, la possibilité de manifestation dans la rue est entièrement interdite, alors peut-on parler d’indépendance d’un peuple dans ce climat ? Nous sommes en réalité toujours au point zéro de l’indépendance, rien n’a bougé, c’est juste les Français qui sont partis massivement.
Omar Tarmelit
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Merci et bonne journée
Les peuples d algerie depuis 1962 sont des peuples analphabétes (sortez des grandes villes et vous verrez les ravages de ce fléau) , illettrés et surtout sous emprise des us et coutumes arabomusulmanes qui freinent tout développement civilisé, humain et enrichement culturel universel.
Ces peuples ont les gouvernements dictatures arabes qu ils méritent, jusqu'à se faire "guider" par des "messages et des directives " émanant d un pouvoir oculte unique dans les AGISSEMENTS DES camorras à travers le monde.
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La camora
La Camorra (ou mafia napolitaine) est une organisation mafieuse italienne. À la différence de Cosa nostra, qui est issue d'un milieu rural, la Camorra est d'origine urbaine. C'est un type de mafia né à Naples en Italie au début du xixe siècle mais dont les origines sont plus anciennes1. À partir de Naples, elle s’est diffusée dans d'autres provinces de Campanie, notamment dans la voisine province de Caserte, bien que ses intérêts économiques en ce qui concerne le blanchiment d'argent sale dépassent les frontières de l'Italie. C'est avant tout une organisation criminelle fondée sur les affaires2.
Dès 1863, l’historien Marco Monnier la définissait comme « l’extorsion organisée, une société secrète populaire dont la finalité est le mal ».
Activités[modifier | modifier le code]
La Camorra est présente dans tous les secteurs de l’économie régionale napolitaine. Ses clans gèrent des trafics divers, la prostitution et les extorsions de fonds6.
Ils sont également présents dans les offres publiques de chantiers, les adjudications et les activités liées à la dépense publique. Le chef de la protection civile a ainsi reconnu qu’« en matière de gestion des déchets, la seule réalité gagnante est celle de la Camorra »7.
Ces activités sont très nombreuses :
Extorsion : les autorités estiment que la Camorra reçoit de l’argent de la part d'un grand nombre d'industries et entreprises de Naples et de ses environs sous forme d'un impôt appelé le pizzo. De plus, elle a investi dans des activités légales et contrôle totalement le commerce local des fleurs, de la viande1.
Contrebande1 : contrebande d’objets volés, ou de contrefaçon.
Trafic de déchets : la Camorra détient le monopole du ramassage des ordures en Campanie, et contrôle de nombreuses décharges. Leur fermeture progressive ainsi que la présence de déchets illégalement enfouis dans les sols est en partie à l'origine de l'actuelle crise des déchets dans la région de Naples. La gestion des ordures est d'ailleurs gérée par état d'urgence depuis 19948.
Depuis des décennies, la Camorra a aussi pour habitude d'envoyer ses déchets en Roumanie dans des gropi, un mot qui veut dire « fosses » en roumain. La Camorra via des sociétés-écrans ouvre une multitude d'agences de traitement des déchets originaire de Campanie. Depuis 2009, la mafia a décidé de faire de la décharge de Glina en Roumanie, surnommée Ochiul Boului (« Œil de bœuf », en roumain), la plus grande d'Europe. Les clans camorristes sont très implantés dans le nord-ouest du pays, Bucarest et sa région. De plus, l'Union européenne finance le système de modernisation du système roumain de traitement des ordures. Les fonds sont en partie détournés par la Camorra qui fait disparaître les déchets pour deux à trois fois moins cher en les mélangeant à d'autres, ce qui est impossible en Italie. Depuis l'entrée de la Roumanie dans l'Union européenne en janvier 2007, le crime organisé s'est emparé du « secteur écologique » qui s’avère plus profitable que le trafic de drogue avec, de son point de vue, un triple avantage : les investissements sont faibles, des masses d'argent générés par l'ensemble des activités de la Camorra peuvent être blanchis par ce biais sous une apparence légale et les peines encourues en cas de poursuites judiciaires, causées par les irrégularités, sont minimes. Les déchets transitent par voies routières et maritimes. Les principales décharges identifiées sont à Glina, Baicoi, Plolesti, Mures, Constanța et Tulcea en Roumanie9.
Trafic de cigarettes : le trafic de cigarettes, quasiment disparu depuis près de vingt ans, est réapparu à Ercolano dans la banlieue de Naples après les hausses des prix du tabac en Europe.
Trafic de drogue : en provenance du Maghreb (cannabis), de la Turquie (héroïne, opium) et des pays d’Amérique du Sud (cocaïne), mais principalement la cocaïne1.
Fraude aux subventions européennes : toutes les mafias du Sud de l'Italie, la Camorra en particulier, essayent de détourner les subventions européennes1.
Jeux clandestins : le jeu de la morra est une ancienne activité.
Production de béton en Campanie : après le séisme de 1980 en Irpinia, la Camorra a détourné des millions (en provenance de l'UE essentiellement) grâce aux contrats de reconstruction1.
Économie de la Camorra[modifier | modifier le code]
Selon Eurispes, institut de données économiques italien, il est estimé qu'annuellement l'économie mafieuse de la Camorra détourne :
7 230 millions d'euros par le biais du trafic de drogue
2 582 millions par la criminalité financière utilisant des procédés illégaux au sein d'activités légales (appels d'offres truqués, surfacturations de devis…).
2 066 millions par le trafic d'armes.
362 millions par l'extorsion, l'usure et la perception du pizzo.
258 millions par la prostitution.
Le chiffre d'affaires total de la Camorra représente 12, 5 milliards d'euros par an. L'économie mafieuse est un frein au développement économique de la Campanie que cela soit au niveau industriel, ou urbain. De plus, le trafic extrêmement lucratif du retraitement des ordures ménagères entraîne une pollution massive des sols et de l'air extérieur. À titre d'exemple, les communes d'Acerra, Marigliano et Nola, autrefois considérées comme les plus fertiles sont aujourd'hui appelées « le triangle de la mort ».
Structure[modifier | modifier le code]
La Camorra, en 1993, est organisée autour 106 familles, 5 000 camorristes dans la région de Campanie. Rien qu'à Naples, on dénombrait 67 familles avec 2 542 camorristes. Ces familles ont une grande facilité à s'unir ou à se séparer. Elles n'ont pas une structure verticale, comme chez Cosa Nostra, mais plutôt horizontale. Depuis la Seconde Guerre mondiale, les deux seules tentatives de structurer la Camorra verticalement se sont soldées par des échecs, et elles n'ont été que temporaires. La première occasion s'est déroulée au début des années 1980 quand la Nuova Camorra Organizzata (NCO) luttait contre la Nuova Famiglia (Nouvelle Famille) et la seconde s'est effectuée dix ans plus tard pendant la réorganisation de la Camorra en NMC. Chaque clan est indépendant l'un de l'autre et il ne se soumet qu'à son propre capo ou parrain. C'est pour cela qu'il est malvenu de parler de la Camorra comme d'un phénomène criminel unitaire et organique. La Camorra, dans son fonctionnement, est extrêmement fragmentée et chaotique. Elle est souvent comparée à une hydre, car lorsqu'un clan est dissous sur un territoire, dix sont prêts à le remplacer aussitôt10. À la tête d'une famille, se trouve un « chef-en-tête » (un capintesta), tandis que le consigliere (conseil chez Cosa Nostra) se nomme contaiuolo (le Conteur).