Le cours du pétrole poursuit sa chute sur les marchés
Les cours du pétrole ont terminé mercredi au plus bas depuis août à New York, le marché accusant de nouveau une forte baisse face aux inquiétudes concernant la capacité de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) à venir à bout de l'excès d'or noir.
Alors que la production libyenne est repartie, le cours lui s'enfonce. Le prix du baril de "light sweet crude" (WTI), référence américaine du brut, a perdu 98 cents à 42,53 dollars le baril sur le contrat pour livraison en août, nouveau contrat de référence sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
"On a une sorte de fracture au sein de l'Opep", a mis en avant John Kilduff de Again Capital. Selon des informations de presse, le ministre iranien du pétrole a suggéré d'abaisser encore la production de l'Opep, un proposition qui aurait été écartée par d'autres délégués de l'Opep.
"Il y a tellement de tensions dans la région (du Moyen-Orient) que le marché craint qu'ils ne soient pas capable de coopérer et de travailler en semble pour réduire la production de pétrole", a expliqué John Kilduff. Les membres de l'Opep et d'autres producteurs, comme la Russie, sont engagés jusqu'à mars 2018 dans une réduction de leurs extractions dont le but est de réduire l'excès d'offre qui plombe le marché.
Dernier développement en date, le premier exportateur mondial de pétrole et membre dominant du cartel l'Arabie saoudite s'est dotée d'un nouveau prince héritier, le jeune fils Mohammed du roi Salmane. Cette décision "est généralement vue comme un engagement à poursuivre les politiques actuelles", a commenté Tim Evans de Citi dans une note. "Il y a des risques que cela inclut des tensions accrues avec des voisins de l'Arabie saoudite comme le Qatar ou l'Iran", tous deux membres de l'Opep, a-t-il continué.
Ce contexte fait encore plus douter des chances du cartel de parvenir à réduire les stocks mondiaux de pétrole. Le cours du baril n'a même pas profité mercredi d'un recul légèrement plus marqué que prévu des stocks de brut aux Etats-Unis, préférant retenir parmi les chiffres hebdomadaires du département de l'Energie (DoE) une nouvelle hausse de la production américaine.
Avec AFP
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